43 enfants tués et les condamnations à mort pleuvent sur l’Iran
Des milliers de personnes ont également été arrêtées au cours des deux derniers mois. Certaines risquent d’être condamnées à mort sur des accusations de moharebeh (inimitié envers Dieu) et d’efsad-fil-arz (corruption sur terre) liées à la sécurité, lors de procès qui n’auront pour fonction que de « montrer l’exemple » devant les tribunaux révolutionnaires. Sur les 20 cas annoncés par le pouvoir judiciaire, cinq ont déjà été condamnés à mort. Soulignant que le système judiciaire de la République islamique n’est pas indépendant, mais fait partie d’un système hautement répressif et que les condamnations manquent de légitimité, Iran Human Rights condamne les condamnations à mort. Il appelle la communauté internationale à lancer un avertissement ferme à la République islamique pour lui faire comprendre que l’exécution de manifestants n’est plus tolérée.
Le directeur d’IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Étant donné que les responsables politiques et judiciaires actuels ont tous un passé de criminels, dans les années 1980, la récurrence de tels crimes est possible. La communauté internationale, la société civile et le peuple doivent élever le coût politique des exécutions pour empêcher que de telles atrocités ne se produisent. »
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, au moins 342 personnes, dont 43 enfants, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations nationales. Sur les 43 enfants, neuf étaient des filles et trois des ressortissants afghans. Les 43 enfants étaient tous âgés de moins de 18 ans. Iran Human Rights s’efforce d’obtenir la confirmation de leur âge.
Bilan des morts par province
Des manifestants ont été tués dans 23 provinces, le plus grand nombre étant signalé respectivement au Sistan-Baloutchistan, à Téhéran, à Mazandaran, au Kurdistan et à Gilan.
Des décès ont été enregistrés dans 22 provinces : Sistan-Baloutchistan : 123 personnes ; Téhéran : 39 personnes ; Mazandaran : 33 personnes ; Kurdistan : 32 personnes ; Gilan : 23 personnes ; Azerbaïdjan occidental : 23 personnes ; Alborz : 15 personnes ; Kermanshah : 14 personnes ; Khuzestan : 5 personnes ; Khorassan-e Razavi : 5 personnes ; Isfahan : 4 personnes ; Zanjan : 4 personnes ; Lorestan : 3 personnes ; Markazi : 3 personnes ; Qazvin : 2 personnes ; Kohgilouyeh-et-Boyer-Ahmad : 2 personnes ; Azerbaïdjan oriental : 2 personnes ; Ardabil : 2 personnes ; Ilam : 2 personnes ; Hamedan : 2 personnes ; Bushehr : 2 personnes ; Semnan : 1 personne ; Kerman : 1 personne.
Le plus grand nombre de décès a été enregistré les 21, 22 et 30 septembre (le « vendredi sanglant » du Baloutchistan). Le 4 novembre a été le jour le plus sanglant du mois avec 16 décès enregistrés.
Les chiffres énoncés sont indiqués « à minima »
Les informations sur les meurtres de manifestants au cours des derniers jours font toujours l’objet d’une enquête. Iran Human Rights a reçu un grand nombre d’informations de décès sur lesquels il continue d’enquêter pour des raisons de sécurité et de perturbation d’Internet. Le nombre réel de personnes tuées est donc certainement plus élevé.
Source : Iran Focus (site anglais)/ CSDHI
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