Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU tiendra une session spéciale sur l’Iran le 24 novembre
Alors que le nombre de victimes augmente rapidement, les forces de la République islamique refusent d’accepter leur responsabilité. Elles attribuent les meurtres à des groupes terroristes et étrangers. Iran Human Rights met en garde contre l’escalade de cette campagne de désinformation dans les jours précédant la session spéciale du Conseil des droits humains des Nations Unies sur l’Iran, le 24 novembre. L’organisation réitère également l’importance d’établir un mécanisme de responsabilité sous la supervision des Nations Unies afin d’empêcher de nouveaux meurtres de manifestants.
Son directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « L’objectif des campagnes de désinformation et de l’attribution des meurtres de manifestants à des groupes armés étrangers est d’ouvrir la voie à une utilisation encore plus répandue des balles réelles contre les manifestants. » Il a ajouté : « D’après nos informations, les meurtres de manifestants ont été commis exclusivement par les forces répressives de la République islamique. La responsabilité du meurtre des manifestants incombe uniquement à la République islamique et à son dirigeant, Ali Khamenei. »
Le 24 novembre, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies tient une session spéciale pour examiner la détérioration de la situation des droits humains en République islamique d’Iran et la création d’un mécanisme spécial.
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, au moins 378 personnes, dont 47 enfants, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations nationales. Sur les 47 enfants, neuf étaient des filles et trois, des ressortissants afghans. Les 47 enfants étaient tous âgés de moins de 18 ans, mais leurs âges n’ont pas tous été vérifiés par des documents probants. Iran Human Rights s’efforce d’obtenir la confirmation de leur âge.
Nombre de morts par province
Des manifestants ont été tués dans 25 provinces, les plus nombreuses étant respectivement le Sistan-Baloutchistan, le Kurdistan, Téhéran, l’Azerbaïdjan occidental, Mazandaran et Gilan.
La semaine dernière, plus de 40 manifestants ont été tués par les forces de sécurité du régime des mollahs.
Des décès ont été enregistrés dans 25 provinces : Sistan et Baloutchistan : 123 personnes ; Kurdistan : 40 personnes ; Téhéran : 40 personnes ; Azerbaïdjan occidental : 39 personnes ; Mazandaran : 33 personnes ; Gilan : 23 personnes ; Alborz : 15 personnes ; Kermanshah : 14 personnes ; Khouzistan : 9 personnes ; Khorassan-e Razavi : 5 personnes ; Ispahan : 5 personnes ; Zanjan : 4 personnes ; Azerbaïdjan oriental : 4 personnes ; Lorestan : 3 personnes ; Markazi : 3 personnes ; Qazvin : 3 personnes ; Kohgiluyeh et Boyer Ahmad : 2 personnes ; Ardabil : 2 personnes ; Ilam : 2 personnes ; Hamedan : 2 personnes ; Bushehr : 2 personnes ; Fars : 2 personnes ; Semnan : 1 personne ; Kerman : 1 personne ; Hormozgan : 1 personne.
Le plus grand nombre de décès a été enregistré les 21, 22 et 30 septembre (le « vendredi sanglant » du Baloutchistan). Le 4 novembre a été le jour le plus sanglant du mois avec 21 décès enregistrés.
Les chiffres sont communiqués à « minima ».
Les informations sur les meurtres de manifestants au cours des derniers jours font toujours l’objet d’une enquête. Iran Human Rights a reçu un grand nombre de rapports de décès sur lesquels il continue d’enquêter pour des raisons de sécurité et de perturbation d’Internet. Le nombre réel de personnes tuées est donc certainement plus élevé.
Source : IHR/ CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire