Maryam Radjavi : Le sang des martyrs a semé la révolution dans les villes rebelles
Le soulèvement du peuple iranien a atteint son apogée à son 40e jour. Sa persistance malgré une répression massive a donné au monde la grande nouvelle de notre temps : le renversement de la dictature religieuse et la victoire de la liberté et de la souveraineté populaire en Iran sont inévitables. Aujourd’hui, cette génération intrépide et cette armée du soulèvement et de la liberté ont le dernier mot.
Nous saluons la mémoire des centaines de jeunes et d’adolescents qui ont donné leur vie pour la liberté de l’Iran. Ils ont bravé les balles en disant que si l’Iran ne peut être libéré que par notre sacrifice, voici nos têtes et nos vies.
« Du sang des jeunes de notre pays, fleurissent les tulipes
sous la peine de leur perte, les cèdres ploient leurs cimes »
Une génération intrépide, l’armée de la révolte et de la liberté
La mort de notre bien-aimée Mahsa a déclenché un soulèvement, au point qu’un volcan est en éruption dans tout l’Iran depuis 40 jours.
En chantant l’hymne « Ey Raghib », Saqqez a visé Khamenei en grondant « du Kurdistan à Téhéran, nous sacrifions nos vies pour l’Iran ».
Téhéran, la ville la plus rebelle du monde, s’est soulevée en 45 endroits.
Les étudiants se sont soulevés dans 61 universités, les gens ont protesté dans 58 villes et bazars, et les travailleurs ont manifesté et fait grève dans deux raffineries.
Et un jour après le pic du soulèvement, la colère et les flammes se sont à nouveau emparé de Mahabad comme un ouragan et ont brûlé les centres de répression et de crime.
Pendant la phase finale du régime du chah, des soulèvements éclataient tous les quarante jours pour le quarantième jour de commémoration de chaque martyr.
Aujourd’hui, au 40e jour du martyre de notre chère Nika, le Lorestan a chanté avec ferveur, « Dayeh dayeh vaght-e jangueh », « ô mère patrie, c’est temps de la guerre », annonçant qu’il était prêt à renverser le régime clérical.
40 jours de soulèvement contre 40 ans de crimes
En effet, durant ces 40 jours, les manifestants ont défié 40 ans de crimes de Khamenei et de son régime. Tels que :
1- Dans ce soulèvement, les femmes iraniennes ont été le fer de lance des manifestations comme elles le méritent. Bien sûr, ce n’est pas un hasard et ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. C’est le fruit de la résistance de toutes les femmes éprises de liberté. C’est le fruit de la lutte inflexible et sanglante des femmes de l’OMPI contre la tyrannie misogyne des mollahs.
Oui, c’est une révolution avec les femmes à son avant-garde et en particulier leur prise en charge de la liberté et de la démocratie et contre les discriminations sexuelles et religieuses. Sa victoire garantira inévitablement l’égalité entre les femmes et les hommes et la séparation de la religion et de l’État.
2-Les mouvements et les protestations des insurgés à leur apogée révolutionnaire suivent la même tactique, ont les mêmes buts et empruntent la même voie que les unités de résistance. Cela signifie que le peuple héroïque a pris la ferme direction de l’offensive pour mettre fin à ce régime de tuerie et de répression.
Vos scènes impressionnantes où vous vous tenez à mains nues devant une force de répression armée jusqu’aux dents, ont sidéré le monde quant à la façon dont vous avez brisé le climat de peur et de terreur et l’avez transféré dans le camp ennemi.
3. Durant ces 40 jours, les étudiants ont repris les universités, ces bastions de la liberté, au régime et à ses agents. Les étudiants courageux se sont levés dans au moins 100 universités à travers l’Iran et ont brisé les plans du régime pour les enchaîner pendant 40 ans.
4. Le début des révoltes lycéennes, en particulier des filles téméraires, a effrayé le régime. Ces élèves sont à la tête d’une armée de 14 millions de jeunes, et le régime des mollahs se retrouve démuni face au flot grondant de leurs manifestations, comme dans les derniers mois du régime du chah.
5. Le mot d’ordre « ni chah, ni mollah » – la ferme ligne de démarcation du Conseil national de la Résistance iranienne depuis quatre décennies avec le slogan « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », s’est généralisé dans la population.
6. Nos compatriotes ont montré que malgré toutes les différences politiques, idéologiques et ethniques, ils partagent la même opinion sur le renversement du régime. Et comme l’a dit Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne] : « L’unité et la solidarité deviennent pertinentes et sont mises à l’épreuve sur le terrain de l’action pour renverser la tyrannie religieuse. »
7- La tempête du soulèvement iranien a forcé les partisans de la complaisance à prendre position contre le fascisme religieux et ses crimes. C’est le premier pas de la communauté internationale et c’est bien sûr positif. Mais ce n’est en aucun cas suffisant. Le monde doit reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime. Le monde doit admettre la légitimité du combat de la jeunesse insurgée contre les pasdarans terroristes du régime. Le monde doit traduire le régime en justice pour ses crimes barbares à la prison d’Evine et dans les autres prisons, le meurtre d’enfants et de jeunes et le massacre de la population opprimée de Zahedan. Il doit le faire aujourd’hui même et pas demain.
Liberté, le cri historique de la nation iranienne
Oui, c’est le puissant soulèvement de l’Iran qui enflamme l’âme de dizaines de millions d’Iraniens dans toute la patrie occupée [par les mollahs] avec le mot sacré de « liberté, liberté, liberté ».
C’est le cri historique du peuple iranien. De l’insurrection du 30 juin 1981 et l’épopée brillante du 27 septembre 1981, qui a répandu le slogan « à bas Khomeiny » dans le peuple, à la série de soulèvements des trois dernières décennies et jusqu’à ce jour, jusqu’à ce que ce peuple vaillant inflige le coup final et décisif au « calife réactionnaire impuissant » et à son régime chancelant.
Demain, 29 octobre, marquera le septième anniversaire de l’attaque au missile des pasdarans de Khamenei sur le camp Liberty [en Irak], qui abritait les Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK), causant 24 morts parmi eux. Khamenei n’aurait jamais imaginé que ce sang versé innocent propagerait ainsi la révolution dans les villes rebelles.
La révolution démocratique du peuple iranien vaincra.
Vive le peuple iranien !
Gloire aux martyrs !
Vive la liberté !
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