mercredi 30 novembre 2022

Iran : Les étudiants et les jeunes insurgés doivent s’opposer aux projets du régime à l’occasion de la Journée des étudiants, le 7 décembre

 Les services de renseignement du corps des pasdarans et le ministère du Renseignement des mollahs ont publié une directive conjointe pour faire les préparations nécessaires en prévision de la mobilisation des étudiants et des jeunes à l’occasion du 7 décembre, Journée des Etudiants en Iran, qui s’étale du 3 au 14 décembre. La ligne rouge est d’empêcher les protestations et manifestations s’étendre des universités aux rues avec la participation de la population et des bazars. Une ligne rouge que les insurgés bruleront.

Extraits de la directive et de ses instructions :


1- En raison du climat psychologique tendu dans les universités ces deux derniers mois et de son impact négatif sur les étudiants, le 7 décembre de cette année est très différent des autres années et nous devons être prêts pour des rassemblements massifs dans les trois jours précédant la Journée des Etudiants.

2- Dégradations anticipées : si les autorités universitaires n’autorisent pas un événement en présence de personnes aux organisations étudiantes, aucun dommage particulier n’est attendu, à l’exception d’activités divergentes et d’atteintes portées au système dans le cyberespace. Mais si nous donnons la permission à un événement en présence de personnes, nous verrons ce qui suit :
– Confrontation entre étudiants alignés (au régime) et non alignés lors des événements étudiants.
– La possibilité de voir s’organiser des rassemblements et sit-in d’étudiants et de formations non-alignées, notamment certains conseils syndicaux lors de la journée des étudiants (7 décembre) au niveau des universités afin de protester contre les problèmes non politiques et l’état d’Internet et de ses frais ces derniers jours.
– L’éventualité d’évoquer des sujets et des slogans subversifs dans les événements.
– L’éventualité de contester la réunion avec le discours du président de la République ou de tout autre responsable en raison de l’échec du gouvernement concernant les conditions de vie, les événements de novembre dernier, les promesses du président de la République…
– La possibilité de brandir les photos des personnes tuées récemment.
– La possibilité de brandir des pancartes et des photos d’étudiants récemment arrêtés et emprisonnés.
– Inviter des intervenants problématiques par des organisations non-alignées.

3- Menaces envisageables :
– En raison des conditions actuelles favorisant des actions radicales dans les groupes étudiants, les organisateurs de ces rassemblements planifieront sûrement des actions spéciales pour le 7 décembre portant des coups au système.
– Dans les rassemblements passés, presque toutes les universités (…) ont été touchées, de sorte que les meneurs étudiants avaient été acceptés dans les rassemblements. Contrairement aux années précédentes, il y a une disposition générale à former des rassemblements dans les universités.
– Le pic des événements étudiants se déroulera du 3 décembre au 14 décembre.
– Le rôle des professeurs dans les récentes manifestations, y compris la participation à des rassemblements et la publication de déclarations collectives, a augmenté, et avec la pression des étudiants, cette participation aura lieu de manière spéciale le 7 décembre.
– En cas de rassemblements généralisés et radicalisés, il est possible de voir défoncer les portes des universités et sortir les étudiants.
– Il faut s’attendre largement à des grèves générales et des absences aux cours le 7 décembre.
– Lors des cérémonies du 7 décembre de cette année, la majorité des invités, des officiels et des chefs de forces n’ont pas le désir de prendre la parole dans les universités, et pour cette raison, les organisations étudiantes révolutionnaires [du régime] rencontreront peut-être des difficultés pour trouver l’orateur qu’elles souhaitent.

4- Les actions qui peuvent se produire, même faibles, sont les suivantes :
– La possibilité d’actes nuisibles.
– L’utilisation de micro-oiseaux pour des activités terroristes.
– La possibilité d’assassiner des responsables étatiques et militaires assistant aux cérémonies.

5- Solutions et propositions :
-Suivi des activités des meneurs des organisations étudiantes dans l’espace virtuel et réel, suivi des déclarations et appels éventuels.
– Superviser les mouvements d’étudiants problématiques, empêcher la présence d’éléments problématiques et de condamnés pour raison sécuritaire, même sous la forme d’une vidéoconférence.
– Avis de vigilance aux rangs [de la milice du] Bassidj.
– Avis de vigilance aux présidents des universités afin d’éviter toute confrontation ou position négative.
– Avis de vigilance aux agents de sécurité pour contrôler l’entrée et la sortie des étudiants et des invités et pour empêcher la présence d’individus inconnus.
– Obtenir un engagement des personnes problématiques dans les universités à ne pas se livrer à des activités délictuelles dans le cyberespace.
– Tenue d’une réunion du conseil provincial de sécurité sur le thème de la Journée des Etudiants et sensibilisation de la commission des étudiants au gouvernorat de se tenir en alerte.
– Augmenter l’interaction entre les organes de renseignement, la sécurité, les responsables universitaires, la milice du Bassidj étudiante et des professeurs.

Commission de la Sécurité et du contreterrorisme
du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 29 novembre 2022

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