La ville, déjà confrontée à des températures dépassant les 45 degrés Celsius, est privée d’eau depuis plusieurs jours.
Des chants et des slogans contre le régime actuel résonnaient dans les rues, reflétant le profond mécontentement des citoyens.
Dans le sillage de la pénurie d’eau cet été, la crise a suscité l’inquiétude du Majlis, le parlement iranien. Le 22 juillet, Reza Arianpur, membre du Parlement, s’est inquiété de l’escalade des tensions sociales due à la pénurie d’eau, en particulier dans la province du Golestan. Son collègue député, Gholamreza Montazeri, a partagé les mêmes appréhensions, mettant en garde contre la transformation des tensions liées à l’eau en troubles sociaux.
La manifestation, qui a vu des gens se rassembler devant le bureau du gouverneur et le département de l’eau de la ville, a été accueillie par une réponse brutale des forces de sécurité, qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants, faisant plusieurs blessés.
La détresse de la population s’étend bien au-delà de Divandarreh et des villes voisines. Eghtesaad 24, un site web gouvernemental, a rapporté le 27 mars que plus de 300 villes sont en situation de stress hydrique et que plus de 8 000 villages dépendent de l’eau fournie par des camions-citernes.
La pénurie d’eau a entraîné des déséquilibres alarmants, la province d’Ispahan accusant un déficit de 13 milliards de mètres cubes, soit l’équivalent de 20 fois la taille de la rivière Zayandeh Rud.
L’intensification de la crise de l’eau fait partie des nombreux défis auxquels le pays est confronté sous la présidence d’Ebrahim Raïssi. Deux ans après le début de son mandat, les crises n’ont fait que se multiplier. Le 24 juillet, Mohammad Hassan Asafari, un autre membre du Parlement, a vivement critiqué la gouvernance et les politiques de Raïssi, ce qui a encore aggravé les tensions au sein de la communauté agricole.
À l’approche de la troisième année au pouvoir de Raïssi, le journal d’État Hammihan s’est interrogé sur la situation difficile dans laquelle se trouve le pays et a mis en garde contre l’effondrement potentiel du régime si la gestion de ces crises ne s’améliore pas.
Les critiques affirment que la présidence de Raïssi, initialement considérée comme une garantie de survie du régime, a non seulement été inefficace dans la lutte contre l’inflation et les crises du logement, du chômage et de la pénurie d’eau, mais qu’elle a également ouvert la voie à un éventuel soulèvement national.
Le régime craint de plus en plus que la colère et le mécontentement croissants de la population n’entraînent sa chute, ce qui témoigne de la gravité alarmante des crises nationales.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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