Le rapport, intitulé « Défis en matière de surveillance efficace pour prévenir le travail des enfants », souligne que « le travail des enfants concerne environ 8 % et, si l’on tient compte des enfants qui font des ménages, environ 15 % des enfants iraniens ».
Il n’existe pas de statistiques précises sur le nombre d’enfants iraniens qui travaillent en Iran.
Selon un rapport du Centre de statistiques et d’informations stratégiques du ministère du Travail, en 2017, sur les quelque 9 millions d’enfants iraniens, environ 499 000 enfants étaient « actifs » sur le marché du travail. Cela signifie qu’environ un demi-million d’enfants en Iran étaient soit « au travail », soit « à la recherche d’un emploi ».
Compte tenu de la population actuelle d’enfants en Iran, qui était d’environ 9 millions en 2017, la population d' »enfants travailleurs » est passée à 1 350 000 sur la base d’une estimation de 15 % de la population infantile impliquée dans le travail des enfants.
Le centre de recherche parlementaire a également souligné qu’au moins « environ dix pour cent des enfants iraniens qui travaillent » n’ont pas la possibilité d’étudier et « ne vont pas à l’école », et que le travail des enfants « les prive de leur potentiel et de leurs capacités » et est préjudiciable à leur « croissance physique et mentale ».
En outre, le rapport identifie la « pauvreté des familles » comme la principale raison de la tendance croissante du travail des enfants et ajoute que « certains enfants s’engagent dans diverses formes de travail des enfants, comme le travail dans les ateliers, pour diverses raisons, y compris la pauvreté des familles ».
Le rapport indique que le « travail des enfants iraniens » est interdit et considéré comme un crime en vertu des lois internationales et nationales, notamment la loi sur le travail (1990) et la loi sur la protection des enfants et des adolescents (2019), et que « le gouvernement est tenu de prendre les mesures nécessaires et de soutenir les enfants afin de réduire le travail des enfants ».
Le rapport souligne également qu’en dépit de l’interdiction, « les enfants sont toujours exploités et maltraités dans les activités économiques ».
« La nature de certains travaux effectués par des enfants, en particulier les pires formes de travail, est difficile à contrôler », peut-on lire en partie dans le rapport.
Le centre de recherche du majlis (parlement) a mentionné le « travail domestique », le « travail dans des zones reculées et non surveillées, comme le passage des frontières », le « travail illégal comme le trafic de drogue » et « l’exploitation sexuelle des enfants dans divers domaines » comme exemples des types de travail auxquels se livrent les enfants travailleurs et a noté qu’il est difficile de les surveiller et de les prévenir.
Le rapport note également qu’une partie de la population des enfants travailleurs est engagée dans le « travail domestique » et que, dans la pratique, « le contrôle légal du travail domestique n’est pas facilement possible puisqu’il a lieu dans la sphère privée », et que « l’absence de contrôle efficace du travail des enfants a conduit à l’exploitation et à la maltraitance des enfants dans de nombreuses activités économiques ».
D’après les statistiques publiées par les médias publics iraniens, le nombre d’enfants iraniens impliqués dans le travail des enfants augmente et le nombre d’enfants scolarisés diminue malheureusement d’année en année. De plus en plus d’enfants rejoignent l' »armée » du travail des enfants iraniens, vendant des marchandises et errant dans les rues des grandes villes d’Iran.
Bien que les responsables du régime s’évertuent à publier des rapports trafiqués pour rejeter la responsabilité de cette catastrophe sociale sur toute autre source que le régime, il est possible de remonter à la cause réelle de ce phénomène grâce aux remarques formulées par les autorités.
La raison principale réside dans la pauvreté sans précédent et sans cesse croissante qui se répand en Iran comme un fléau résultant des politiques impopulaires du régime qui pillent le peuple iranien. Des millions de familles se trouvent dans une situation si désastreuse qu’elles ne peuvent même pas nourrir correctement leurs enfants, et encore moins payer les frais d’inscription à l’école.
En conséquence, la jeune génération iranienne, l’avenir de ce pays, n’a pas d’autre choix que d’errer dans les rues et de travailler dans des ateliers dangereux dans une tentative désespérée d’aider leur famille à joindre les deux bouts.
Le rapport conclut que la réduction du nombre d’enfants travailleurs, et en particulier la prévention de l’exploitation des enfants par le travail, « n’est possible qu’en éradiquant la pauvreté et en sensibilisant la société ».
Source : Iran Focus (site anglais)/ CSDHI
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