lundi 2 octobre 2023

Iran : 17 sidérurgistes condamnés au fouet et à la prison

 – Dix-sept ouvriers de l’Iran National Steel Industrial Group ont été condamnés au fouet et à la prison par le système judiciaire du régime iranien en raison de leurs protestations contre les conditions économiques. Selon l’agence de presse officielle ILNA, le 27 septembre, le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz a prononcé ces peines sur la base d’un rapport des forces de sécurité de l’État et d’une plainte déposée par « Shafagh Rahian Axin Industrial and Commercial Company S.R.O. », l’employeur de l’Iran’s Steel Company, et par la sécurité de l’entreprise.

ILNA a publié les noms de ces ouvriers protestataires et a déclaré qu’ils étaient accusés d’avoir « troublé l’ordre public en créant des troubles et des agitations » lors des manifestations de l’année dernière.

Le tribunal les a reconnus coupables et les a condamnés à « payer une amende de 25 millions de rials (environ 50 dollars) au Trésor public au lieu de trois mois d’emprisonnement disciplinaire, et à recevoir 74 coups de fouet ».

Ces travailleurs avaient protesté contre la gestion de l’entreprise et leur propre situation juridique en 2022. L’Iran’s Steel Company est l’une des entités économiques détenues par Amir Mansour Aria Investment Group. Après l’enquête judiciaire sur une affaire de détournement de 30 000 milliards de rials (environ 60 millions de dollars), la gestion temporaire de l’entreprise a été confiée au pouvoir judiciaire, puis à la Banque centrale.

La condamnation de ces travailleurs au fouet intervient à un moment où les travailleurs de tout le pays ont protesté à plusieurs reprises contre leurs conditions de vie et la gestion des entreprises concernées.

Les ouvriers de l’Iran’s Steel Company ont également participé à de nombreux rassemblements de protestation et à des grèves dans le passé, et ils ont souvent été pris pour cible par les forces de sécurité.

En décembre 2020, Davoud Rafiei, un travailleur qui protestait contre son licenciement de la société Pars Khodro, a reçu 74 coups de fouet pour avoir « insulté » le ministre du travail.

En juin de la même année, Rouhollah Barzin, employé d’une boulangerie de la ville de Choram, a reçu 55 coups de fouet pour avoir publié un contenu critique sur les médias sociaux.

Rasoul Taleb Moghadam, membre du syndicat de l’entreprise Bus, qui avait été condamné à deux ans de prison en juin 2020, a reçu 74 coups de fouet et a été envoyé en prison.

Avant cela, en janvier 2015, 17 travailleurs protestataires de l’Azerbaïdjan occidental avaient été condamnés à des peines de 30 à 100 coups de fouet pour divers chefs d’accusation.

Les autorités judiciaires du régime ont défendu la condamnation des travailleurs à la flagellation dans certaines de ces affaires, ce qui a suscité de vives protestations de la part des syndicats et des partisans des travailleurs.

En outre, ces dernières années, le système judiciaire du régime iranien a arrêté un grand nombre de militants syndicaux et les a emprisonnés pour des motifs politiques.

Source : Iran FOCUS (Site anglais)/CSDHI 

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