Cette fatigue interne révèle un sentiment croissant de découragement et d’impuissance au sein du régime iranien. Lors d’une récente intervention à la télévision officielle, M. Sadeghi a souligné le danger du désespoir et a insisté sur l’importance de la résilience. Il a comparé les défis auxquels le régime iranien est confronté à une « guerre économique » et, tout en reconnaissant les menaces internes et externes. Il a affirmé qu’avec la grâce divine et l’espoir, le régime surmonterait ces adversités.
Toutefois, le sentiment indéniable de désespoir et de fatigue ne se limite pas aux remarques de M. Sadeghi. Le Guide suprême, Ali Khamenei, a lui-même souligné l’importance de ne pas succomber à la fatigue et à la désolation. Dans le discours qu’il a prononcé en août devant les commandants des pasdarans, Khamenei a insisté sur la nécessité de l’unité et de la diligence. Il a abordé les vulnérabilités inhérentes à l’erreur humaine, soulignant l’importance d’éviter les erreurs qui pourraient entraîner la chute du régime iranien.
À la lumière du soulèvement de 2022, qui a représenté un défi important pour le régime de Khamenei, le Guide suprême a profité de l’anniversaire du soulèvement de 2019 pour rallier ses partisans et souligner l’importance de garder espoir et de rester vigilant face aux menaces externes et internes.
Au début de l’année civile iranienne, Khamenei a exhorté les médias officiels et les responsables à inspirer de l’espoir au public, et en particulier aux jeunes. Le message principal était de veiller à ce que les jeunes ne soient pas enclins à la dissidence.
Toutefois, ces appels et ces admonestations répétés du Guide suprême et des responsables du régime iranien révèlent un malaise plus profond. Les nombreuses démissions et révocations dans les rangs du régime, tant au niveau des dirigeants civils que militaires, témoignent de la perte de confiance dans le leadership de Khamenei. Ce sentiment a été franchement exprimé par un commandant des pasdarans, Hamid Abazari, à la fin de l’année dernière, bien que les gardiens de la révolution aient rapidement démenti ses propos.
Actuellement, le régime iranien est confronté à un isolement international important et à une agitation sociale croissante. Bien que l’Iran ait connu des soulèvements depuis les années 1990, la lassitude de la population se concentre principalement sur le régime oppressif lui-même. La dépendance croissante du régime de Khamenei à l’égard des mercenaires, motivée par des raisons financières dues à la diminution des ressources, est le signe d’un épuisement imminent des forces de sécurité.
À l’inverse, la Résistance iranienne, porteuse d’espoir pour beaucoup, a perduré pendant près de six décennies, soit plus longtemps que le régime lui-même. Avec ce groupe de résistants qui, après avoir frôlé l’extinction, a acquis une influence mondiale, la réponse à la question « qui se fatigue le premier » entre le peuple et le régime iranien devient claire comme de l’eau de roche.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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