Le groupe de défense des droits Hengaw a signalé l’arrestation jeudi de la mère d’Armita Geravand.
Dimanche matin, Armita Geravand se rendait à l’école avec des amies sans porter le hijab obligatoire. Les militants affirment qu’elle a emprunté la ligne 4 du métro de Téhéran et qu’à la station Shohada Square, à la suite d’une altercation avec les autorités, elle a été poussée et sa tête a heurté un objet métallique, ce qui lui a fait perdre conscience.
Masoud Dorosti, PDG de la Metro Operating Co. a affirmé qu’une baisse de la pression artérielle a probablement causé la perte de connaissance de la jeune fille de 16 ans. Il a également souligné qu’il n’existait aucune image de la jeune fille poussée par qui que ce soit, y compris par le personnel du métro.
Les vidéos diffusées par l’agence de presse de la République islamique ne montrent ni l’intérieur du métro ni le moment où la jeune fille a perdu connaissance. En revanche, son entrée dans le métro, alors que son état de santé semblait normal, a été filmée.
Mercredi, une source fiable a déclaré à VOA que les amis et la famille d’Armita Geravand ont été menacés et qu’il leur a été interdit d’accorder des interviews à quelque média que ce soit sans l’autorisation préalable des autorités.
Selon cette source, la zone menant à l’hôpital de l’armée de l’air Fajr, où Armita Geravand est actuellement soignée, fait l’objet de mesures de « sécurité renforcée », avec une présence importante de personnel en civil stationné à proximité.
Ahmad Geravand, le père d’Armita, a déclaré mercredi qu’il n’avait aucune information sur l’état de santé de sa fille et qu’il était dans l’ignorance depuis plusieurs jours.
Dans une interview, qui a été retirée du site Internet du journal en ligne Faraz peu après sa publication, il a souligné : « Je ne suis pas au courant. Pour autant que je sache, elle est dans le coma. C’est tout ce que je sais.
L’envoyé spécial adjoint des États-Unis pour l’Iran, Abram Paley, a écrit mercredi sur X, officiellement Twitter, que Washington suivait l’affaire de près.
« Choqué et préoccupé par les informations selon lesquelles la soi-disant police des mœurs iranienne a agressé Armita Geravand, âgée de 16 ans », a-t-il écrit.
Le ministre canadien des affaires étrangères, dans un message posté sur X, a déclaré : « Le régime iranien continue de prouver qu’il est un État impitoyable et autocratique qui n’a aucune considération pour ses propres citoyens ».
La police des mœurs iranienne est revenue dans les rues au début de l’année pour faire respecter les lois sur le port obligatoire du voile.
Leur présence avait largement cessé à la suite des manifestations antigouvernementales nationales déclenchées par la mort, l’année dernière, de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue. Amini avait été arrêtée par la police des mœurs parce qu’elle portait un foulard trop lâche.
Bien que les manifestations de rue se soient calmées, de nombreuses femmes en Iran se sont publiquement opposées au hijab obligatoire depuis la mort de Mahsa Amini en septembre 2022.
Source : VOA/CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire