lundi 2 octobre 2023

Les statistiques indiquent pourquoi la province iranienne du Sistan-Baloutchistan a prouvé l’inutilité de la répression du régime

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Malgré les tentatives du régime théocratique d’empêcher une résurgence du soulèvement à l’occasion de l’anniversaire du Vendredi sanglant, journée qui commémore le tragique massacre perpétré lors de la prière du vendredi à Zahedan le 30 septembre 2022, le peuple de la province du Sistan-Baloutchistan a contredit les affirmations de contrôle et de répression du désir populaire de changement du régime. Au cours des trois derniers jours, la population résistante de cette province a manifesté son mécontentement par des manifestations, des grèves et des affrontements nocturnes, ce qui indique que la révolution naissante de l’Iran se poursuit malgré les tentatives du régime de l’étouffer.

Pendant des décennies, sous les dictateurs iraniens successifs, la province du Sistan-Baloutchistan a été l’une des régions les plus pauvres et les plus sous-développées du pays. L’inégalité socio-économique stupéfiante de la province, caractérisée par des niveaux élevés de chômage, de pauvreté et de disparité des revenus, en est la preuve.

Selon le Centre statistique d’Iran, le revenu annuel moyen des ménages ruraux de la province du Sistan-Baloutchistan a légèrement dépassé 44 millions de tomans en 1401 (mars 2022-mars 2023). Cela représente un écart significatif de 55,3 % par rapport à la moyenne nationale des ménages ruraux en Iran. En outre, le revenu annuel moyen des ménages urbains de cette province a été estimé à 107 737 300 tomans, ce qui représente une nette baisse de 35,4 % par rapport au revenu annuel moyen national des ménages iraniens au cours de la même période.

Cette grave disparité de revenus est encore soulignée par le coefficient de Gini de 0,4647 pour les zones urbaines de la province au cours de l’année 1401, qui est nettement plus élevé que la moyenne nationale de 0,406.

L’inégalité socio-économique de la province ne se reflète pas seulement dans la répartition des revenus, mais aussi sur le marché du travail. Le taux de chômage dans la province de Sistan-Baloutchistan s’élève à 12,5 %, soit le taux le plus élevé des 31 provinces d’Iran. Ce taux est supérieur de 4,3 points de pourcentage au taux de chômage moyen national de 8,2 %.

En outre, le taux d’emploi dans la province du Sistan-Baloutchistan, qui indique la proportion de la population en âge de travailler ayant un emploi, est le plus faible des provinces iraniennes, avec 30,6 %. Ce taux est inférieur de 7,2 % à la moyenne nationale.

Le taux d’activité de la province, qui mesure la proportion de la population en âge de travailler qui est soit employée soit au chômage, est également l’un des plus faibles du pays, avec 35 %. Ce taux est inférieur de 6,2 points de pourcentage à la moyenne nationale.

L’inégalité socio-économique au Sistan-Baloutchistan est aggravée par des niveaux d’inflation élevés. Le taux d’inflation moyen de la province dans la catégorie « alimentation, boissons et tabac » s’élevait à 68,1 % en septembre de cette année, soit environ 10 points de pourcentage de plus que la moyenne nationale.

Le régime des mollahs, caractérisé par sa tendance à la tromperie et à l’alarmisme, a eu recours à toutes les tactiques possibles pour éviter de reconnaître la vérité. Le 29 septembre, l’agence de presse Fars, dirigée par les pasdaran, a publié un rapport sur le soulèvement de Zahedan en 2022, dans le but de minimiser et de délégitimer les manifestations. En affirmant que le soulèvement était « criminel » et « lié à des puissances étrangères et à des groupes dissidents« , le régime a tenté de faire passer le message que les manifestations n’étaient pas le résultat de véritables griefs de la population, mais plutôt l’œuvre de forces extérieures.

Au lieu de s’attaquer aux crises socio-économiques et politiques sous-jacentes, le régime a eu recours à toute une série de stratégies politiques, sociales et sécuritaires pour asseoir son contrôle sur la province agitée. À l’approche de l’anniversaire du soulèvement de 2022, d’importants dispositifs de sécurité ont été mis en place pour réprimer toute résurgence des manifestations, en particulier dans la province du Sistan-Baloutchistan.

Cependant, la population résistante de cette province, guidée par de vaillantes Rnités de Résistance et les citoyens rebelles de diverses villes comme Zahedan, Khash, Sarbaz, Iranshahr et Rask, a démontré au régime et à la nation dans son ensemble que, malgré le vaste déploiement militaire, sa détermination à changer de régime est plus forte que jamais.

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