Iran Human Rights met en garde contre le recours généralisé à la peine de mort dans le contexte de la guerre de la République islamique contre Israël.
Le directeur d’IHRNGO, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « L’expérience de ces dernières années montre que la répression et les exécutions augmentent lors des crises étrangères de la République islamique. Ces exécutions visent à créer la peur pour empêcher les manifestations, car les autorités savent très bien que la plus grande menace pour l’existence de la République islamique est le peuple iranien qui réclame ses droits fondamentaux. Dans la situation actuelle, il existe un risque très sérieux d’exécutions massives derrière les barreaux. Tous les condamnés à mort risquent d’être exécutés dans les mois à venir. Les Iraniens, les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale doivent accorder une plus grande attention aux exécutions, car ils peuvent empêcher de telles atrocités par le biais de campagnes civiles et en augmentant le coût politique des exécutions pour la République islamique ».
Les exécutions de septembre 2024 en un coup d’œil :
– Au moins 72 hommes exécutés
– Un enfant délinquant figure parmi les personnes exécutées
– 35 personnes étaient dans le couloir de la mort pour des infractions liées à la drogue
– 35 ont été condamnés au qisas (châtiment en nature)
– 2 ont été exécutés pour des accusations de moharebeh et d’efsad-fil-arz.
– Seules 5 (7 %) des exécutions ont été annoncées par des sources officielles.
– 12 Baloutches et 5 membres de minorités kurdes figurent parmi les personnes exécutées.
– 5 ressortissants afghans ont été exécutés
– 2 hommes ont été pendus en public
Selon les données recueillies par Iran Human Rights, au moins 478 personnes, dont 15 femmes et un enfant délinquant, ont été exécutées au cours des neuf premiers mois de 2024. Alors que l’IHRNGO mettait en garde contre une nouvelle vague d’exécutions post-électorales le 2 juillet, au moins 179 personnes ont été exécutées depuis que Pezeshkian a pris ses fonctions le 30 juillet, soit une moyenne de près de trois exécutions (2,8) par jour.
Sur les 72 exécutions recensées en septembre, 35 ont été condamnées au qisas (châtiment en nature) pour meurtre, 35 étaient dans le couloir de la mort pour des infractions liées à la drogue et deux hommes ont été pendus publiquement à Khomein pour moharebeh et efsad-fil-arz.
Le nombre d’exécutions de ressortissants afghans augmente régulièrement chaque année depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021, lorsque cinq hommes ont été exécutés en l’espace de 35 jours. Le 10 octobre 2021, Iran Human Rights a exprimé son inquiétude quant au fait que la prise de pouvoir par les Talibans en août avait facilité l’exécution de ressortissants afghans. Ce nombre a plus que triplé en 2022 et a augmenté jusqu’en 2023. Au moins 36 Afghans ont été exécutés au cours des neuf premiers mois de 2024, cinq exécutions ayant eu lieu en septembre.
Source : IHR/CSDHI
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