De nombreuses écoles iraniennes ont dépassé leur durée de vie structurelle et des incidents tels que des incendies et des effondrements de murs continuent de mettre les élèves en danger. Même les écoles privées situées dans d’anciens immeubles résidentiels ne disposent pas de mesures de sécurité suffisantes. Bien que les autorités soient conscientes de ces problèmes, les difficultés économiques et la négligence persistante ont empêché toute action significative.
Il y a des années, le gouvernement a promis de démolir les écoles iraniennes vétustes, mais ces promesses n’ont pas été tenues. Pire encore, certaines écoles sont aujourd’hui confrontées à des problèmes d’affaissement du sol, ce qui compromet encore davantage leur stabilité.
Au fil du temps, même des écoles iraniennes autrefois considérées comme sûres se détériorent et viennent s’ajouter à la liste de plus en plus longue des établissements délabrés. Outre les problèmes structurels, nombre de ces écoles souffrent de systèmes de chauffage inadéquats et d’un manque de dispositifs de sécurité, ce qui accroît le risque d’accidents.
Plusieurs incidents tragiques survenus ces dernières années mettent en évidence les dangers que représentent les écoles peu sûres. L’un des exemples les plus dévastateurs est l’incendie de l’école de Shinabad en 2012, qui a tué deux élèves et en a blessé 27 autres gravement.
L’incendie a été provoqué par des appareils de chauffage non standard et l’absence de sorties de secours sûres. D’autres accidents, tels que l’empoisonnement au monoxyde de carbone dans les écoles de Kashan et l’effondrement des murs d’une école à Chabahar, soulignent encore les conditions périlleuses auxquelles sont confrontés les élèves.
Ce problème ne se limite pas aux écoles iraniennes publiques. De nombreuses écoles privées fonctionnent dans de vieilles maisons, dont certaines ont plus de 40 ans et dont la structure n’est pas adaptée à l’enseignement. Selon les statistiques, un nombre important d’élèves fréquentent ces écoles, ce qui les expose à des risques considérables.
Bien qu’elles soient pleinement conscientes de l’état désastreux de la sécurité dans les écoles, les autorités ont tardé à s’attaquer au problème en raison de contraintes économiques et d’un manque de financement. La seule solution viable pour éviter de nouveaux accidents est de relancer et d’appliquer un plan de sécurité complet pour les écoles et les autres bâtiments publics tels que les hôpitaux et les centres de services.
Cependant, tout retard supplémentaire dans la mise en œuvre de ces mesures pourrait entraîner d’autres événements catastrophiques. Les experts avertissent que sans une action urgente, plus de 100 écoles iraniennes pourraient s’effondrer au cours de l’année prochaine.
Selon les dernières données des agences de régulation, un tiers des écoles du pays ne sont pas sûres. Cette statistique alarmante signifie qu’environ 30 % des écoles iraniennes ne répondent pas aux normes de sécurité de base pour les élèves.
Pourtant, les responsables de l’éducation minimisent ou nient souvent ces informations, ce qui ne rassure guère les parents inquiets et le public. La question centrale reste la suivante : qui est responsable de la sécurité des bâtiments scolaires et pourquoi les écoles sont-elles rouvertes sans inspections approfondies ?
En l’absence d’une réponse énergique, la vie d’innombrables élèves reste en danger et, sans intervention immédiate, le risque de nouvelles catastrophes est grand.
Source : INU/CSDHI
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