Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) accorde la priorité à cinq domaines essentiels pour la protection et le développement des enfants dans le monde : la survie et le développement de l’enfant, l’accès à une éducation de qualité, l’égalité des sexes, la protection contre la violence et les abus, et la prévention du VIH/sida. Pourtant, si l’on compare ces priorités à la réalité à laquelle sont confrontés des millions d’enfants iraniens sous le régime actuel, la disparité est indéniable.
L’attitude du régime iranien à l’égard des enfants : Un héritage d’exploitation et de maltraitance
Depuis leur création, les autorités au pouvoir en Iran ont fait preuve d’une attitude profondément préoccupante à l’égard des enfants. Dès le début, des dizaines de milliers d’enfants ont été envoyés comme soldats inutiles sur les lignes de front pendant la guerre Iran-Irak, marquant le début d’une longue histoire d’exploitation. Les lois autorisant les mariages forcés d’enfants, l’exécution de mineurs et la pratique brutale consistant à torturer des enfants devant leurs parents (ou vice versa) témoignent d’un mépris systémique pour la dignité et les droits des enfants.
Ce type de comportement illustre la philosophie sous-jacente du régime : sous la direction du guide suprême, Ali Khamenei, les gens, et en particulier les enfants, ne sont pas considérés comme des individus ayant des droits, mais comme des outils au service des intérêts autoritaires de l’État. Les droits sociaux, économiques et juridiques sont systématiquement écrasés depuis des décennies, les enfants étant particulièrement vulnérables. Dans un tel régime, l’idée même de protéger les droits des enfants ou de sauvegarder leur accès à l’éducation, aux soins de santé ou aux droits professionnels fondamentaux est tout simplement inexistante. Par conséquent, célébrer la Journée internationale de l’enfance dans ces conditions ressemble à une plaisanterie cruelle.
La controverse sur l’UNESCO 2030 : Quand le progrès rencontre la résistance
L’un des exemples les plus révélateurs de l’attitude du régime à l’égard du bien-être des enfants a été son opposition véhémente à l’Agenda 2030 de l’UNESCO pour le développement durable, en particulier à ses dispositions relatives à l’éducation. Lorsque le moment est venu de mettre en œuvre le document 2030 de l’UNESCO, Khamenei et ses alliés ont lancé une campagne féroce contre lui, le décrivant comme une tentative d’introduire des « enseignements humanistes occidentaux » qui contredisaient leurs « valeurs islamiques centrées sur Dieu ».
Le document de l’UNESCO appelait à l’élimination de la violence des programmes scolaires, une proposition qui a indigné les dirigeants du régime. Pour eux, l’idée d’éliminer des manuels scolaires des concepts tels que le martyre et le djihad touchait au cœur de leurs efforts d’endoctrinement idéologique. De même, l’appel à l’égalité des sexes dans l’éducation lancé par le programme a été perçu comme une attaque contre les politiques de ségrégation des sexes profondément ancrées dans le régime. Les dirigeants ont prétendu à tort que le programme de l’UNESCO visait à effacer les valeurs familiales traditionnelles et à imposer les idéaux occidentaux d’égalité entre les hommes et les femmes. En réponse, le régime a travaillé sans relâche pour bloquer la mise en œuvre de l’agenda 2030, donnant la priorité à son contrôle idéologique sur le bien-être des enfants et les progrès en matière d’éducation.
Les enfants d’une nation en crise
Alors que le régime iranien dépense de l’énergie pour s’opposer aux normes mondiales en matière d’éducation des enfants, il garde un silence troublant sur le sort de millions d’enfants iraniens qui souffrent d’extrême pauvreté, de négligence et d’exploitation. Une armée croissante d’enfants travailleurs, d’enfants des rues, d’enfants privés d’éducation, d’enfants toxicomanes et d’enfants porteurs représente la réalité déchirante de beaucoup d’entre eux. Certains enfants sont même vendus avant leur naissance dans des conditions d’exploitation, ce qui souligne le désespoir absolu auquel sont confrontées de nombreuses familles sous le régime corrompu et négligent.
L’incapacité systémique à résoudre ces problèmes, associée à la volonté du régime de conserver son pouvoir et ses richesses aux dépens de la population, est la cause première de cette crise humanitaire. Au lieu d’investir dans l’avenir de ses enfants, le régime thésaurise les ressources nationales, permettant à la corruption de prospérer et laissant des millions d’enfants privés des droits de l’homme fondamentaux.
Source : INU/CSDHI
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