lundi 29 octobre 2018

Iran : Saeed Malekpour, résident canadien, repart en prison sans traitement médical


Saeed Malekpour prisonnier iran Saeed Malekpour, résident canadien d'origine iranienne, hospitalisé dans une unité de cardiologie de l'hôpital Taleghani de Téhéran, a été renvoyé, la semaine dernière, à la prison d'Evine, sans traitement approprié.
Saeed Malekpour est emprisonné à Téhéran depuis 2008, et n’a pas eu un seul jour de permission.

Malekpour, 43 ans, était programmeur et développeur Web, résidant de manière permanente au Canada avant d'être arrêté lors d'une visite en Iran en 2008 et accusé d'avoir « insulté le sacré » pour une prétendue création d’un réseau pornographique en ligne.
En septembre 2010, un tribunal révolutionnaire l'a condamné à mort. Cette peine a finalement été commuée en peine d'emprisonnement à perpétuité en août 2013.
Pendant son incarcération, il a été placé en isolement et il raconte qu’il aurait été torturé pour faire de faux aveux.
Un programme sur le Web qu'il aurait mis au point aurait été utilisé pour publier des images pornographiques sur Internet. Saeed Malekpour a nié toute connaissance du programme utilisé dans ce but.
Dans une lettre envoyée de prison en mars 2010, Saeed Malekpour a déclaré que ses aveux, qui ont ensuite été télévisés, ont été obtenus sous la torture physique et psychologique.
« Une grande partie de mes aveux ont été extorqués sous la pression, à la suite de tortures physiques et psychologiques, de menaces faites sur moi et ma famille et de fausses promesses de libération immédiate si je faisais de faux aveux », a-t-il écrit.
La télédiffusion des « aveux » forcés, souvent extorqués sous la menace de torture ou de torture réelle, est une pratique courante en Iran.
L’accès des détenus aux soins de santé est un droit inscrit dans le droit international et le droit iranien.
Les autorités iraniennes jouent néanmoins durement avec la vie des prisonniers d’opinion et des prisonniers politiques en leur refusant des soins médicaux adéquats, les exposant ainsi à un risque de mort, d’invalidité permanente ou d’autres dommages irréversibles pour leur santé, selon un rapport d’Amnesty International.

« En Iran, la santé d’un prisonnier est régulièrement prise en otage par les autorités, qui ignorent de manière irresponsable les besoins médicaux des personnes placées en garde à vue. Refuser les soins médicaux aux prisonniers politiques est cruel et absolument indéfendable », a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.
Source : Les Droits de l’homme en Iran

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