samedi 13 octobre 2018

Iran : La pression sur les prisonniers s'intensifie dans les prisons de Rajaï Chahr et d'Oroumieh


Gohardasht Prison iranCSDHI - Les autorités iraniennes ont intensifié la pression sur les prisonniers politiques dans le hall 4 de la prison de Rajaï Chahr, dans le quartier 10, en détruisant les dossiers médicaux des prisonniers et en les empêchant d'être transférés dans un hôpital ou même dans une clinique pénitentiaire, selon le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).

Dans un communiqué publié le 12 octobre 2018, le CNRI basé à Paris a énuméré plusieurs prisonniers qui sont actuellement privés de traitement médical adapté.
« Majid Asadi, un prisonnier politique, souffre de diverses maladies, notamment une maladie digestive aiguë et de douleurs insupportables. Arash Sadeqi, qui se trouve dans une situation dramatique après de longues grèves de la faim pour avoir protesté contre la détérioration des conditions de détention dans les prisons et les arrestations arbitraires, a été immédiatement renvoyé en prison après une intervention chirurgicale et il a été privé du minimum des soins médicaux dont il avait absolument besoin. Hassan Sadeqi, un autre prisonnier, risque une déchirure des veines des yeux et de devenir aveugle à cause des coups qu’il a reçus à la tête et aux yeux de la part de ses tortionnaires. Mohammad Banazadeh Amirkhizi souffre également de maladies cardiaques et de son grand âge ».
Les prisonniers sont forcés de supporter des conditions inhumaines dans la salle 4, qui est à sécurité maximale où ces conditions ont été qualifiées de suffocantes. Ils souffrent d'un manque de dispositifs de chauffage, d'eau chaude, de ventilation, de niveaux insuffisants de nutrition et de santé.
Décrivant les dures conditions régnant également dans la prison d’Oroumieh, le CNRI a ajouté : « Les prisonniers de la prison centrale d’Oroumieh ont été privés du minimum de soins médicaux et, en l’espace d’un seul mois, notamment le mois dernier, trois prisonniers sont morts de privation de traitement.
Des centaines de prisonniers dans les quartiers 3 et 4 n'ont que trois heures par jour pour prendre un bain. Au lieu de s’attaquer aux problèmes des prisonniers, le responsable de la prison a fait pression sur eux pour qu’ils économisent et réduisent leur consommation d’eau et d’électricité. Le magasin de la prison n'a également aucune possibilité de répondre aux besoins des prisonniers ».
Il convient de noter que plus de 700 prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions inhumaines et dégradantes qu’ils ont été forcés de subir dans la prison centrale d’Oroumieh.
Ils ont commencé une grève de la faim massive, mercredi, après le suicide d'un prisonnier. Mohammad Ahoupa, qui avait purgé 8 années de sa peine de 25 ans de prison pour des accusations liées à la drogue, avait été interdit de permission pour rendre visite à sa famille.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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