lundi 29 octobre 2018

Iran : Un tribunal iranien condamne 15 porteurs transfrontaliers kurdes à la prison


porteurs contrebande iran Le tribunal révolutionnaire de Sardash a condamné 15 porteurs transfrontaliers pour « transport de produits de contrebande ».
Les peines sont susceptibles de recours dans un délai de 20 jours conformément à la loi.
Les noms des porteurs et leurs condamnations sont les suivants :

Omid Ghorbani, condamné à six mois de prison et à une amende
Yousef Ghorbani, condamné à six mois de prison et à une amende
Kamal Alizadeh, condamné à 10 mois de prison et à une amende
Keyvan Allah Moradi, condamné à six mois de prison et à une amende
Jamal Rahimi, condamné à huit mois de prison et à une amende
Loghman Atashrak, condamné à six mois de prison et à une amende
Reza Sahranavard, condamné à huit mois de prison et à une amende
Zaniar Haji-Khalani, condamné à huit mois de prison et à une amende
Mostafa Aziz-Zadeh, condamné à huit mois de prison et à une amende
Mohammad Rahimi, condamné à huit mois de prison et à une amende
Zaniar Zarei, condamné à six mois de prison et à une amende
Sedigh Fegh Hosseinpour, condamné à huit mois de prison et à une amende
Saber Yahyapour, condamné à six mois de prison et à une amende
Sedigh Zhaleh, condamné à six mois de prison et à une amende
Sedigh Padarshi, condamné à 10 mois de prison et à une amende
Les autorités prennent des mesures sévères à l’encontre des porteurs transfrontaliers prétextant qu’ils font de la contrebande, alors que l’aspect courant de la contrebande de marchandises et de devises en Iran confirme cette réalité que les « petits trafiquants », qui sont constamment arrêtés et même tués par la police de l’État, sont en réalité une toute petite pièce d’un très grand puzzle.
Le quotidien gouvernemental Ebtekar a publié un article en décembre 2016, dévoilant les remarques surprenantes des responsables du régime sur la contrebande systématique de marchandises et sur la manière dont ce phénomène est devenu une méthode reconnue pour le régime iranien.
« Les petits bateaux, les porteurs et les contrebandiers ne représentent qu’un faible pourcentage du dilemme du pays en matière de contrebande. Une grande partie des produits de contrebande entrant dans le pays sont beaucoup plus importantes que ces simples individus… attaquer ces contrebandiers ne répond qu'à un faible pourcentage du problème », lit-on dans l'article.
« Compte tenu des statistiques fournies par les organismes officiels, la valeur des importations de contrebande s’élève à environ 13 milliards d’euros. Nos importations officielles s'élèvent à environ 44 milliards d’euros et, encore une fois, le nombre de produits manufacturés importés dans le pays, y compris les véhicules, représente environ 4 milliards d’euros. Par conséquent, les contrebandiers importent des biens de consommation. Cela signifie que la valeur des marchandises introduites en contrebande dans le pays est trois fois supérieure à celle du commerce officiel », écrit l'article citant Majid-reza Hariri, adjoint à la Chambre de commerce irano-chinoise.
« Quand il y a 22 milliards d’euros de marchandises de contrebande dans le pays, cela signifie que ce phénomène dépasse de loin un groupe de porteurs et de petits armateurs, et nous sommes confrontés à une importante mafia derrière tout cela », poursuit l'article, citant Nosser Mousavi Laregani, membre de la commission économique du parlement iranien.
Source : Les Droits de l’homme en Iran

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