vendredi 26 octobre 2018

Un économiste iranien aurait été assassiné, coupé en morceaux et brûlé


Farshid HakiAbdolreza Davari a affirmé sur sa page Twitter que Farshid Haki, expert en droit, économiste et écologiste, a été assassiné en Iran.
Dans son message du dimanche 22 octobre, Davari écrit que Farshid Haki "a été assassiné d'une manière horrible et qu'après sa mort, son corps a été découpé en morceaux et brûlé."

Haki était un critique économique de la situation actuelle du pays et un membre actif de la campagne écologiste "Protection de Kind Zagros". Il a publié plusieurs ouvrages sur les droits humains et les politiques économiques, et a réalisé des interviews pour aider les enseignants et les travailleurs incarcérés.
Sur sa chaîne Telegram, Davari s'adresse au procureur général de Téhéran et lui demande "d'ordonner rapidement l'enquête, l'identification et la punition des meurtriers qui ont commis ce crime brutal et sauvage".

La mort de Farshid Haki, avocat et défenseur de l'environnement, est devenue le principal sujet de la presse iranienne. Ses proches affirment qu'il a été assassiné par plusieurs coups de couteau et que son corps a été brûlé. Mais la police et les médias officiels du régime, dont l'agence Fars News, affirment que sa mort est due à l'auto-immolation.
Hassan Rahimi, chef de la police de Téhéran, a déclaré à Fars News que le 17 octobre, ils ont reçu un rapport sur une voiture en feu. Selon Rahimi, l'auto-immolation est clairement la cause du décès. Il a rejeté l'idée que Haki avait été assassiné avant d'être incendié et a affirmé que le laboratoire médico-légal avait clairement déclaré qu'il avait commis l'auto-immolation. Il a également affirmé que Haki avait parlé de suicide avec des membres de sa famille.
Or le bureau du laboratoire médico-légal a nié avoir annoncé quoi que ce soit et a déclaré que "tout résultat concernant la cause du décès sera communiqué au juge".
Mizan, le site officiel du pouvoir judiciaire, avait également nié "toute spéculation ou annonce du laboratoire médico-légal sur le corps" et écrit : "Le laboratoire médico-légal n'a fait aucun commentaire sur l'affaire".
Cela donne à penser que les affirmations du chef de police sont fausses.
La nouvelle de la mort de Haki a d'abord été annoncée par Abdolreza Davari, qui fait partie du cercle restreint de l'ancien président Ahmadinejad. Davari a affirmé que la mort de Hakki était un meurtre brutal et a demandé au pouvoir judiciaire d'enquêter.
La mort de Haki a été comparée aux meurtres en série d'intellectuels iraniens commis par le ministère du renseignement dans les années 1980 et 1990.
(Source : Iranintl- 22 oct. & 23 oct. 2018)

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