Reuters, le 14 novembre 2018 - L'Iran a exécuté mercredi deux hommes accusés de délits économiques, dans le cadre d’une campagne visant à endiguer les fautes financières, alors que le pays est confronté à une crise économique et à de nouvelles sanctions américaines ciblant son secteur pétrolier.
L'un des deux hommes exécutés était Vahid Mazloumin, surnommé le « sultan de la monnaie » par les médias, un commerçant accusé de manipulation du marché des devises, selon Mizan, le site d’informations de la justice iranienne.
Mazloumin aurait été attrapé avec deux tonnes de pièces d'or, selon l'agence de presse des étudiants iraniens (ISNA). Le deuxième homme faisait partie du réseau de Mazloumin et il avait participé à la vente de pièces en or, a rapporté Mizan.
Tous deux ont été reconnus coupables de « propagation de la corruption sur la terre », un un crime capital, selon la loi islamique iranienne.
Des tribunaux spéciaux spécialisés dans les crimes financiers ont été mis en place en août avec l'approbation du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité de la République islamique.
Les tribunaux ont prononcé au moins sept condamnations à mort depuis leur création et certains des procès ont été retransmis en direct à la télévision.
Les tribunaux ont prononcé au moins sept condamnations à mort depuis leur création et certains des procès ont été retransmis en direct à la télévision.
Le rial iranien a perdu environ 70 % de sa valeur en 2018 sous la menace de nouvelles sanctions américaines, la forte demande de dollars et de pièces d’or sur le marché non officiel venant d’iraniens tentant de protéger leur épargne.
Le coût de la vie a également explosé, provoquant des manifestations sporadiques contre le profit et la corruption, de nombreux manifestants scandant des slogans anti-gouvernementaux.
En août, les États-Unis ont de nouveau imposé une première série de sanctions à la suite du retrait de l'accord de 2015 entre les puissances mondiales et l'Iran, aux termes duquel les sanctions internationales ont été levées en contrepartie d'une limitation de son programme nucléaire.
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