Après plusieurs jours de manifestations des travailleurs iraniens, la police anti-émeute iranien a attaqué la manifestation.
Les travailleurs du groupe national iranien de sidérurgie ont commencé leur manifestation devant le bureau du gouverneur du Khouzistan, samedi, pour la quinzième journée consécutive.
La vidéo diffusée sur les médias sociaux montrait que la police anti-émeute attaquait les travailleurs et qu'un certain nombre d'entre eux étaient frappés à coups de matraques.
La police qui a également bloqué le passage des manifestants lorsqu'ils ont tenté de traverser le pont Naderi, l'un des principaux ponts sur la rivière Karoun, est revenue en force pour les empêcher de pénétrer dans la ville.
S'adressant aux forces de sécurité, l'un des manifestants, Karim Siahi, a crié : « Vous n'avez pas besoin de nous protéger. Nous pouvons nous protéger nous-même ».
« Si vous avez la force, utilisez-la contre la mafia, contre ceux qui ont rendu les travailleurs misérables. Allez, utilisez votre matraque contre eux et non contre ceux qui sont ici pour faire valoir leurs droits », s'est écrié le travailleur.
Plusieurs vidéos diffusées sur les médias sociaux montrent des manifestants scandant : « Honte à un gouvernement qui trompe le peuple ». Au cours de leur manifestation, les manifestants se sont arrêtés devant la Bank-e Meli (Banque nationale) où ils ont prononcé une autre série de slogans et de discours, dans lesquels ils se sont adressés au gouvernement : « Félicitations pour votre lien avec la mafia », une référence à la corruption généralisée du gouvernement qui porte atteinte aux moyens de subsistance des travailleurs et de leurs familles.
« Nous sommes les ouvriers de la compagnie de sidérurgie d’Ahwaz. Nous lutterons contre la tyrannie », scandaient les travailleurs.
Manifestations intermittentes
Les travailleurs du groupe national iranien de sidérurgie (NSIG) à Ahwaz, dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l'Iran, ont réitéré leurs protestations depuis des mois de salaires impayés et de protestations contre l'arrêt brutal et non annoncé de la production de l'usine.
Les travailleurs du groupe national iranien de sidérurgie (NSIG) à Ahwaz, dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l'Iran, ont réitéré leurs protestations depuis des mois de salaires impayés et de protestations contre l'arrêt brutal et non annoncé de la production de l'usine.
Pendant des années, la société a souffert de la mauvaise gestion et du manque de capital, qui ont rendu de nombreuses chaînes de production, inactives.
Les travailleurs d’INSIG exigent le rétablissement de la production, l’injection de matière première pour la production et la divulgation de l’identité des personnes responsables de la défaillance de leur usine.
Pendant la manifestation devant le bureau du gouverneur le 12 novembre, un manifestant a déclaré que les problèmes de l'usine sont apparus il y a environ deux ans après que la société ait retardé le paiement des salaires et des prestations d'assurance tout en luttant pour maintenir la production, a annoncé l'agence de presse officielle, ILNA.
« Les autorités continuent de faire des promesses mais elles n'agissent pas », a ajouté le travailleur, Gharib Hoveizavi.
Un autre manifestant a déclaré à ILNA que la société, qui appartient à une banque publique, n'a pas commandé de matières premières pour reprendre la production sur le site, menaçant ainsi l'emploi de milliers de personnes.
En mai 2018, Bank Melli Iran a racheté INSIG, qui emploie environ 4 000 personnes dans quatre aciéries différentes.
« Même si l’employeur paie nos arriérés de salaires en une fois, nous ne mettrons pas fin à nos protestations tant que les matières premières nécessaires à l’usine ne seront pas fournies », a déclaré le travailleur anonyme.
Les travailleurs de l'usine de fabrication se sont également mis en grève à plusieurs reprises au cours des derniers mois pour réclamer le paiement de leurs salaires en retard. En juin, de nombreux travailleurs ont été arrêtés par les forces de sécurité et libérés uniquement lorsque d'autres travailleurs ont organisé des manifestations.
La dernière série de manifestations des travailleurs de la compagnie de sidérurgie d’Ahwaz a eu lieu en juin lorsque plus de 50 travailleurs ont été arrêtés par les forces de sécurité. Ils réclamaient trois mois de salaires impayés.
Selon un syndicaliste, quatre des détenus auraient été brutalement battus après avoir été emmenés dans un centre de détention réservé aux suspects arrêtés pour des délits liés à la drogue.
« Un des travailleurs a été battu au point de faire une hémorragie, mais les autorités n’ont fait aucun effort pour le transférer dans un centre médical », a déclaré en juin le Syndicat des travailleurs libres iranien.
Selon la FWU, un autre détenu aurait été blessé par un pistolet Taser pendant sa détention.
Selon certaines informations, presque tous les travailleurs détenus auraient été libérés sous caution après que d'autres travailleurs aient manifesté pour leur libération.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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