dimanche 28 juin 2020

Iran: trois suicides pour échapper à des mariages forcés

 CNRI Femmes – Deux adolescentes de 13 et 17 ans et une femme de 28 ans se sont suicides en Iran pour échapper à un mariage forcé, deux y ont laissé la vie. Le 19 juin 2020 à Kermanchah, Shirine Kamari, 17 ans, a opté pour le suicide pour fuir la pression de sa famille qui voulait la marier avec un homme qu’ils avaient choisi. Elle s’est s’est tiré un coup de feu. Kermanchah est situé dans l’ouest de l’Iran.

Lors d’un autre incident rapporté le 20 juin, Shelar Barzanji, 28 ans, s’est immolée par le feu pour mettre fin à ses jours. Shelar vivait dans un village près d’Oroumieh, capitale de la province de l’Azerbaïdjan occidental. Elle avait été forcée d’épouser un homme qu’elle n’aimait pas.
Les deux cas de suicide ont été rapportés par l’agence de presse ROKNA le 20 juin 2020. ROKNA a également fait état d’une tentative de suicide manqué d’une jeune fille de 13 ans qui voulait échapper à un mariage forcé.
La victime, Zohreh, vivait avec sa mère et sa sœur dans le village de Jafarabad, dans la province de Kerman, dans le sud de l’Iran. Elle a perdu son père il y a neuf ans. Zohreh ne veut pas se marier. Elle veut poursuivre ses études.
Mais ses oncles font constamment pression sur elle pour qu’elle épouse son cousin. Ses oncles ont brutalisé Zohreh pour la forcer à se marier. Un jour, elle n’a plus pu supporter cette pression et a pris des comprimés de phosphure d’aluminium, communément appelés « pilules de riz », pour se suicider et mettre fin à sa vie. Heureusement, sa mère l’a découvert et l’a emmenée aux urgences où ils ont sauvé la vie de Zohreh. Néanmoins, ses oncles continuent de faire pression pour la forcer à se marier.

Plus de 5 000 suicides en Iran en 2019, dont 1 517 femmes

Lors d’un point de presse le 21 juin 2020, un responsable de la médecine légale a déclaré que 5 143 personnes s’étaient suicidées en Iran entre mars 2019 et mars 2020.
Massoud Ghadi Pacha a déclaré que les statistiques montraient une augmentation de 8 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Ghadi Pacha, l’adjoint au médecin et au laboratoire du Bureau national de la médecine légale, a également souligné que « 1 517 femmes faisaient partie de ces personnes ».
Il a reconnu que les suicides en Iran sont en hausse depuis 10 ans, ce qui devrait tirer la sonnette d’alarme pour les responsables des affaires culturelles.
Selon les chiffres annoncés par le bureau national du coroner, Kermanchah, Ilam, et Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad sont les trois provinces qui comptent le plus grand nombre de suicides.

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