samedi 27 juin 2020

Manifestation de trois jours d’enseignants à Téhéran : des femmes arrêtées

 CNRI Femmes – Lors d’une manifestation de trois jours  des enseignants contractuels et des éducateurs du mouvement d’alphabétisation ont protesté devant le Majlis (Parlement) du 21 au 23 juin. Pendant ces trois jours, les enseignants ont manifesté contre des conditions d’emploi mal définies, l’instabilité de l’emploi et les difficultés à maintenir un moyen de subsistance.

Les enseignants scandaient : « Ni discrimination ni examens, justice, justice ». Les forces de sécurité ont attaqué les manifestants, faisant plusieurs arrestations.
Les éducateurs du mouvement d'alphabétisation travaillent depuis des années
« Les agents ont battu et arrêté trois enseignantes. Mais les autres ont continué leurs protestations et leurs slogans », a rapporté l’un des participants à la manifestation.
Les éducateurs du mouvement d’alphabétisation travaillent depuis des années ; certains ont jusqu’à 10 ans d’expérience dans l’enseignement. Cependant, depuis l’année dernière, on leur a demandé de passer les examens d’entrée à l’université pour être officiellement embauchés.
Le Conseil des retraités iraniens a publié la déclaration suivante pour soutenir les trois jours de protestation des enseignants :
« Ces enseignants enseignent et forment des élèves depuis des années. Ils ont dû vivre avec de maigres salaires, des équipements de mauvaise qualité et des avantages sociaux minimaux. Ils n’ont même pas bénéficié de la sécurité de l’emploi. Chaque année, plus que l’année précédente, les enseignants s’inquiètent de la sécurité de l’emploi et de la possibilité de gagner décemment leur vie. Bien que ces enseignants aient des années d’expérience dans l’enseignement et qu’ils puissent évidemment prétendre à un emploi, ils sont toujours dans le flou en attendant d’être embauchés par le ministère de l’Education. »
Malheureusement, sous le régime des mollahs en Iran, les conditions de vie des enseignants
Malheureusement, sous le régime des mollahs en Iran, les conditions de vie des enseignants – dont plus de 50 % sont des femmes – sont bien inférieures aux normes minimums. Les enseignants iraniens doivent faire face à des mois de salaires impayés, à des ajustements salariaux injustes en raison de la hausse du coût de la vie et à l’absence de couverture médicale.
Au lieu de pouvoir se concentrer sur la fourniture d’une bonne éducation à leurs élèves, les enseignants en Iran sont préoccupés par la nécessité de joindre les deux bouts.

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