vendredi 19 juin 2020

Torture : Une prisonnière politique obligée de regarder des exécutions


Narges Mohammadi orrturée iranCSDHI - La prisonnière politique iranienne, Narges Mohammadi, a dénoncé les horribles tortures psychologiques qu'elle subit dans la prison de Zanjan, forcée d'entendre et de regarder les exécutions de prisonniers.

Narges Mohammadi, ancienne représentante et vice-présidente de la Ligue des défenseurs des droits de l'homme en Iran, a raconté cela à sa mère, Ozra Bazargan, lors d'une récente visite et Bazargan a relayé les paroles de sa fille.
Elle a dit que Narges Mohammadi avait l'air triste quand elle lui a parlé et a avoué qu'au petit matin du 21 mai, quand elle et d'autres détenues sont allées faire de l'exercice, elles ont entendu des gens crier et sangloter, c'est-à-dire lorsqu'ils ont découvert qu'un homme avait été pendu. Les cris et les pleurs n'ont cessé que lorsqu'il a été descendu. Mohammadi a ajouté que sa compagne de cellule avait été emmenée pour être pendue, il y a quelques jours seulement.
Mohammadi a déclaré : « En 2012, il y avait plus de 15 condamnés à mort dans notre quartier. Malgré la levée de la peine de mort pour les condamnés pour trafic de drogue, il y a encore des femmes dans ce quartier qui sont dans le couloir de la mort pour des accusations de meurtre, d'adultère, etc. Je suis terrifiée par le nombre effroyable d'exécutions qui ont lieu dans une petite ville comme Zanjan. Notre société est blessée et souffre. Les prisons sont comme une plaie ouverte qui montre la profondeur de la douleur et de la souffrance de notre société. »
Elle a ensuite déclaré que, bien qu'elle ait purgé 10 des 16 ans de sa peine de prison pour avoir protesté pacifiquement contre la peine de mort et qu'elle n’ait été reconnue coupable d'aucun délit, le régime l'a délibérément envoyée en prison pour « assister à chaque instant à l'application des peines de mort auxquelles elle s'oppose » et qu'elle subit de lourdes privations et peines pour cela.
Dans le même ordre d'idées, le régime a accru la pression sur les femmes sous prétexte d'appliquer le Hijab obligatoire en déclarant qu'il imposerait de nouvelles restrictions aux conductrices et aux motardes qui laissent leur voile glisser pendant qu'elles conduisent.
Le chef de la police de Téhéran, Hossein Rahimi, a déclaré le 14 juin : « Les force de sécurité de l'État (la police) à Téhéran a reçu un nouveau mandat pour s'occuper des motardes qui enfreignent les règles. Le SSF s'occupera des délinquantes pendant la semaine, et surtout le jeudi... la police ne fera aucun compromis avec un comportement immoral. »
Pour clarifier les choses, la semaine de travail iranienne commence le samedi, ce qui fait que le jeudi est l'équivalent du samedi en Occident.
Cette décision fait suite à une menace adressée aux femmes iraniennes par Ali Zolghadr, le chef de la police de Téhéran, le 10 juin, qui a déclaré que les conductrices qui reçoivent un SMS au sujet du non-port du voile dans leur voiture doivent « se présenter immédiatement » à un centre de la police de sécurité, même si la violation (infraction) a eu lieu dans une autre ville. Si elles ne le font pas, leur voiture peut être mise à la fourrière.
Source : Iran Focus (site anglais)

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