En réponse à la protestation des détenues politiques, Soghra Khodadadi, la nouvelle directrice de la prison de Qarchak, a menacé de lancer de nouvelles attaques contre elles.
Apparemment, la nouvelle directrice de la prison de Qarchak tente de soumettre les prisonnières politiques et de les faire taire par ces menaces. Mais les détenues politiques de Qarchak n’ont pas cédé à ces menaces et ont opposé une résistance acharnée.
Soghra Khodadadi a dirigé 20 gardes anti-émeutes, hommes et femmes, dans la prison de Qarchak, lors d’une descente contre les prisonnières politiques dans le quartier 8, le dimanche 13 décembre. Ils ont brutalisé les détenues et les ont battus avec des pistolets paralysants et des matraques.
Les gardiens ont attrapé la prisonnière politique Golrokh Iraee par les cheveux et l’ont traînée hors de la salle pour l’envoyer dans la section 2A des services de renseignement des pasdarans à la prison d’Evine.
La plupart des détenues ont souffert de graves contusions sur les membres et le dos. Certaines souffraient de douleurs thoraciques dues aux pistolets paralysants. Mais elles ont toutes été abandonnées dans la section sans que les autorités de la prison ne leur fournissent le moindre soin médical.
Les prisonnières politiques Zahra Safa’i, Parastou Moïini, Forough Taghipour, Marzieh Farsi, Maryam Nassiri, Saba Kord Afshari, Mojgan Keshavarz, Sepideh Farhan, et les manifestantes du soulèvement de novembre 2019 Mojgan Eskandari, Samira Hadian, Zohreh Sarv, Parizad Hamidi Shafaq, Raha Ahmadi, Sara Amjad et Shaqayeq Zamanian sont détenues au quartier 8 de la prison de Qarchak avec des prisonnières de droit commun en violation du principe de séparation des catégories de délit.
Certaines prisonnières de Qarchak sont en grève téléphonique pour protester contre les fréquentes coupures de téléphone ainsi que contre la réduction de la durée de leurs appels. Elles n’appelleront pas leurs familles tant que les conditions ne seront pas revenues à la normale.
Soghra Khodadadi a augmenté la pression sur les prisonnières de Qarchak depuis qu’elle a pris en charge ce poste. Elle a ordonné le port du tchador (le voile de la tête aux pieds) pour toutes les prisonnières et prévoit de les obliger à porter le tchador dans cette prison réservée aux femmes.
Sur son ordre, les autorités de la prison ont pris le restes d’un mort de guerre et les ont exhibés tout autour de la prison le 18 décembre. Elle a également fait afficher des photos des morts de guerre sur les murs du couloir principal.
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