Selon ces informations, au moins 20 gardiens, hommes et femmes, ont accompagné la nouvelle directrice de Qarchak, Soghra Khodadadi, pour lancer une attaque contre les prisonnières politiques détenues dans le quartier 8 de la prison de Qarchak.
Le raid des gardes anti-émeute a eu lieu à l’heure du déjeuner, alors que la tenue vestimentaire des prisonnières n’était pas celle pour être vue par des hommes. Parmi les gardiennes impliquées dans cette attaque, figurent Samira Ilkhani, Khoshraftar, Karami et Gharegozlou. Les gardes anti-émeute ont brutalisé toutes les détenues du quartier 8 à coups de matraque et de pistolet paralysant.
Dans ce raid violent, Zahra Safa’i, Parastou Moïni, Forough Taghipour, Golrokh Ebrahimi Iraee, et plusieurs autres prisonnières politiques ont été gravement blessées.
La prisonnière politique Zahra Safa’i a été frappée à la tête à coups de matraques. Ses avant-bras sont meurtris de partout.
Parastou Moïni qui était allée aider Golrokh Iraee et sa mère, Zahra Safa’i, a été attrapée par les cheveux et traînée sur le sol. Les gardiens ont tenté de la sortir du quartier, mais d’autres prisonnières sont intervenus et l’ont libérée des griffes des gardiens. Parastou Moïni a également été blessée aux deux mollets. Elle ressent également une douleur à la poitrine due au fait qu’elle a été touchée par des pistolets paralysants.
Les gardiens de prison ont également retenu la prisonnière politique Forough Taghipour par les mains et les pieds et l’ont projetée d’un côté de la cellule à l’autre.
Marzieh Farsi, qui était malade et sous la surveillance d’un médecin, a également été blessée à la poitrine suite aux passages à tabac par les gardiens.
Saba Kordafshari a été blessé aux dents, et son épaule et son dos sont meurtris.
Maryam Ebrahimvand, une autre détenue de cette unité, a été blessée au mollet gauche et a eu le dos meurtri.
Les gardiens ont aussi durement brutalisé Golrokh Ebrahimi Iraee pour finalement la traîner de force hors du quartier et la transférer au quartier 2A de la prison d’Evine.
Des informations indiquent que les téléphones du quartier 8 ont été déconnectés de samedi à mardi, afin d’éviter que la nouvelle de cette attaque sur les prisonnières politiques ne se répande.
Les familles des détenues se sont rendues en personne à la prison pour obtenir des nouvelles de leurs proches, mais on leur a dit à tort que ces dernières ne voulaient pas avoir de visites.
Lors de la descente des gardiens dans le quartier 8, les prisonnières des autres quartiers ont frappé sur les murs en scandant « A bas le dictateur ».
Suite à cette attaque au quartier 8, aucun soin médical n’a été fourni aux détenues qui ont été gravement blessées.
Political prisoners Zahra Safaei, Parastou Mo’ini, Forough Taghipour, Marzieh Farsi, Maryam Nassiri, Saba Kord Afshari, Mojgan Keshavarz, Sepideh Farhan, et les manifestantes du soulèvement de novembre 2019 Mojgan Eskandari, Samira Hadian, Zohreh Sarv, Parizad Hamidi Shafaq, Raha Ahmadi, Sara Amjad et Shaqayeq Zamanian sont détenues dans le quartier 8 de la prison de Qarchak avec des prisonnières de droit commune en violation du principe de la séparation des catégories de délits.
La nouvelle directrice de la prison de Qarchak, Soghra Khodadadi, a augmenté la pression sur les prisonnières politiques depuis son entrée en fonction. Sur son ordre, les autorités de la prison ont pris le cadavre d’un mort de la guerre Iran-Irak et l’ont exhibé tout autour de la prison le 18 décembre. Elles ont également affiché des photos des morts de guerre sur les murs du couloir principal et organisé une cérémonie à laquelle le personnel de la prison a participé.
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