CSDHI – les autorités iraniennes ont transféré les prisonniers politiques Mohammad Amirkhizi et Payam Shakiba de la prison Evine à Téhéran à la prison de Rajaï Chahr à Karaj, le samedi 19 décembre 2020.
Transfert de prisonniers à Evine
Elles ont brusquement déplacé les deux prisonniers du quartier des prisonniers politiques de la prison de Rajaï Chahr au quartier 209 du ministère du renseignement de la prison d’Evine en juillet 2020. Ce transfert a eu lieu en même temps que celui du prisonnier politique Majid Assadi.
Les trois prisonniers devaient être libérés de la prison de Rajaï Chahr. Mais sur ordre du ministère du renseignement, la justice iranienne a engagé de nouvelles poursuites contre eux pour empêcher leur libération. Ils sont accusés de propagande contre l’État.
Le tribunal chargé d’examiner les cas de ces trois prisonniers s’est finalement réuni devant la 29e section du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 19 octobre 2020. Les prisonniers et leurs avocats étaient présents.
D’après les informations, les agents du régime ont renvoyé les prisonniers politiques Mohammad Bannazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba, à la prison de Rajaï Chahr depuis celle d’Evine.
La longue histoire d’Amirkhizi avec les services du renseignement iranien
Le prisonnier politique Mohammad Bannazadeh Amirkhizi est l’un des commerçants les plus connus du Bazar de Téhéran. Le régime iranien a pendu son frère et plusieurs autres membres de sa famille dans les années 1980. M. Amirkhizi était lui-même prisonnier politique dans les années 1980. Il était notamment accusé d’avoir des liens avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran. Mais également, de soutenir les familles des prisonniers politiques. Les SSF l’ont arrêté et emprisonné à plusieurs reprises.
Des agents des services de renseignement ont arrêté à nouveau M. Amirkhizi, le 18 février 2017, à son domicile. En décembre 2017, la 26e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à 11 ans de prison et à 2 ans d’exil interne dans la ville de Nikshahr, dans la province du Sistan-Baloutchistan. Le tribunal l’a condamné pour avoir « agi contre la sécurité nationale par le rassemblement et la collusion » et « propagande contre le régime. »
M. Amirkhizi souffre de maladies qui mettent sa vie en danger, comme l’hypertension artérielle.
Payam Shakiba, constamment arrêté
Le prisonnier politique Payam Shakiba, né en 1987, est étudiant en maîtrise de sciences politiques à l’université Allameh Tabatabii de Téhéran. Des agents du département du renseignement de Zanjan l’ont arrêté avec cinq autres étudiants le 9 juillet 2008. 22 mois plus tard, les autorités l’ont libéré sous caution. En 2009, le tribunal révolutionnaire de Zanjan l’a condamné à un an de prison. Mais la cour d’appel a porté ce verdict à 6 mois plus 6 mois de sursis. En 2010, il est allé en prison pour purger cette peine. Après avoir purgé ses six mois, il est sorti de prison.
En février 2017, les agents du ministère du renseignement ont à nouveau arrêté Payam Shakiba. Il a passé deux mois en isolement dans le quartier 209 d’Evine. Ensuite, ils l’ont transféré à la prison de Rajaï Chahr. En juillet 2018, le régime iranien l’a condamné à 11 ans de prison et à 2 ans d’exil interne à Borazjan. Il souffre de complications hépatiques.
Source : Iran HRM
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