L’affaire la plus récente de violations des droits de l’homme à Téhéran est l’exécution de Rouhollah Zam, un iranien résidant en France. L’exécution de Zam n’était qu’un exemple de la brutalité du régime et du mépris total des réglementations internationales.
En septembre, le régime a pendu le champion national iranien de lutte, Navid Afkari, malgré des protestations mondiales. Navid a été forcé sous la torture de donner de faux aveux et plus tard exécuté sur la base de ces aveux.
Outre Navid, les forces du régime ont tué plus de 1500 manifestants lors des manifestations de novembre 2019. Lorsque les gens ont protesté contre la crise économique, les forces de sécurité ont répondu par des balles. Dans un rapport, «Trampling Humanity», publié en septembre, Amnesty International a révélé des récits choquants de torture et de mauvais traitements dans les prisons iraniennes contre des dissidents, en particulier des milliers de personnes arrêtées pendant le soulèvement.
«Beaucoup de personnes détenues pendant les manifestations ont déclaré que les interrogateurs avaient affirmé à plusieurs reprises qu’ils pouvaient les tuer ou faire ce qu’ils voulaient avec eux, suscitant la crainte d’être exécutés. Selon les informations recueillies par Amnesty International, des responsables appartenant à l’unité de renseignement des Gardiens de la révolution ont soumis au moins deux détenus à des simulacres d’exécution dans un centre de détention de la province de Téhéran. La torture impliquait de bander les yeux de la victime et de la soumettre à une simulation de pendaison ainsi que de tenir une arme déchargée sur sa tête et de tirer à blanc », lit-on dans le rapport.
Amnesty a appelé à une enquête internationale indépendante. Pourtant, comme auparavant, la communauté internationale n’a pas pris de mesure nécessaire. L’échec de la communauté mondiale à enquêter sur les crimes contre l’humanité en Iran remonte à 1988, lorsque le régime a commis son pire crime. Plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés en quelques mois. La plupart de ces prisonniers étaient des partisans et des membres du principal groupe d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).
En septembre, sept experts des droits de l’homme des Nations Unies ont écrit une lettre au régime des mollahs pour demander des réponses au massacre de 1988. Le contenu de la lettre est devenu public la semaine dernière.
Ils ont souligné que le massacre de 1988 «peut constituer des crimes contre l’humanité». Les experts de l’ONU ont souligné que si le régime continue de refuser d’enquêter sur le massacre, ils « appelleront la communauté internationale à prendre des mesures pour enquêter sur les cas, notamment en ouvrant une enquête internationale ».
La lettre souligne également «l’impunité systématique dont jouissent ceux qui ont ordonné et exécuté» le massacre. Bien entendu, le régime ne poursuivra pas ses plus hauts responsables, comme le chef de la magistrature, Ebrahim Raisi, pour leur rôle dans le massacre de 1988. C’est comme demander à un pyromane d’éteindre le feu.
Iran: Qui est Ebrahim Raisi?
Cette «impunité systématique» est principalement due au fait que la communauté internationale n’a pas tenu le régime responsable de son crime.
Pourquoi le régime continue-t-il de violer les droits humains malgré la condamnation internationale?
Depuis sa fondation, le régime des mollahs a estimé que les violations des droits de l’homme étaient le seul moyen de maintenir son emprise sur le pouvoir car ce régime est un régime médiéval et n’est pas conforme aux aspirations démocratiques du peuple iranien, ce qui a conduit au renversement de la dictature du Shah.
Le manque d’action de la communauté internationale face aux violations flagrantes des droits de l’homme en Iran a également encouragé le régime à poursuivre ses crimes.
Contrairement au régime, la Résistance iranienne est le mouvement pionnier qui a appelé à l’abolition de la peine de mort en Iran. Les campagnes internationales de la Résistance, telles que la tenue de manifestations, d’expositions, de conférences, etc., ont sensibilisé le public à la situation de l’Iran.
L’objectif du régime en matière de violations des droits de l’homme, en particulier d’exécutions, est d’intimider le public. Mais cette méthode ne fonctionne plus. La campagne sur les réseaux sociaux, identifiée par le hashtag «ne pas exécuter», ou # اعدام- نکنید en persan, avec des millions d’utilisateurs faisant la promotion, a fait écho au désir de la société. Cette campagne a contraint le régime à reporter l’exécution de trois manifestants arrêtés.
Contrairement aux années 80, le régime doit tenir compte du possible contrecoup social de chaque exécution. Bien entendu, le peuple iranien n’acceptera jamais les méthodes brutales du régime. Il est maintenant temps pour la communauté internationale de soutenir le désir du peuple iranien d’avoir un pays sans la peine de mort. Les exécutions ne devraient pas devenir normales pour la communauté internationale. Refuser de tenir ce régime responsable de ses violations des droits de l’homme, en particulier par les pays européens, qui ont toujours préféré leurs intérêts économiques aux valeurs humanitaires, ne fera qu’encourager le régime.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), tout en se félicitant de l’adoption de la 67e résolution des Nations Unies, condamnant la violation grave et systématique des droits de l’homme en Iran, a déclaré que les principaux auteurs des atrocités mentionnées dans cette résolution sont celles qui ont été continuellement impliquées dans des crimes contre l’humanité au cours des quatre dernières décennies, en particulier le massacre de prisonniers politiques en 1988, la répression brutale du soulèvement de novembre 2019 qui a fait plus de 1500 manifestants tués et 12000 arrêtés.
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