samedi 10 avril 2021

La prisonnière politique Atena Daemi transférée à la section générale de sa nouvelle prison

 CNRI Femmes – Quelque 23 jours après son éloignement forcé de Téhéran, la prisonnière politique Atena Daemi a été transférée le 8 avril 2021 à la section générale de la prison de Lakan à Racht, capitale de la province de Guilan (nord de l’Iran).

Mme Daemi a été détenue plus longtemps que la normale en salle de quarantaine. Or les nouvelles arrivantes ne sont pas mises en quarantaine avant d’être envoyés dans les cellules communes.

Cette prisonnière politique a été brusquement bannie à la prison de Lakan, à Racht, dans la nuit du mardi 16 mars 2021. Atena Daemi a été transférée à la veille du Nouvel An persan, le 20 mars.

Elle n’avait pas été informée à l’avance, et n’a pas été autorisée à faire ses bagages ni à contacter sa famille. Les gardiens de prison lui ont passé les menottes aux mains et des entraves aux pieds et l’ont faite sortir du quartier des femmes de la prison d’Evine de Téhéran.

Atena Daemi fait partie des signataires d’une lettre protestant contre le déplacement forcé et le bannissement de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared vers la prison de Semnan. 

La commission des Femmes du CNRI a fermement condamné le transfert forcé et le bannissement des prisonnières politiques, notamment bannissement de Mme Atena Daemi, ainsi que le traitement brutal et les pressions inhumaines exercées par le régime sur les prisonnières politiques.

Atena Daemi, 32 ans, aurait dû être libérée le 4 juillet 2020, après avoir terminé sa peine de 5 ans de prison. Mais elle a été condamnée une nouvelle fois à un total de 5 ans d’emprisonnement et 74 coups de fouet en raison d’accusations forgées de toutes pièces portées contre elle par le ministère du Renseignement et le Corps des gardiens de la révolution (pasdarans).

Militante des droits de l’enfant, Atena Daemi a été arrêtée une première fois le 21 octobre 2014 et détenue pendant 16 mois pour avoir participé à un rassemblement de protestation devant le bureau des Nations unies à Téhéran contre l’exécution de la jeune Reyhaneh Jabbari et d’autres activités pacifiques.

Le 26 novembre 2016, elle a été arrêtée à nouveau et emmenée à la prison d’Evine de Téhéran pour purger sa peine. Pendant cette période, elle a entamé une grève de la faim de 54 jours en mars 2017, qui s’est terminée avec succès lorsque les peines de prison de ses deux sœurs ont été annulées.

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