lundi 23 mai 2022

Trois exécutions en Iran

 CSDHI – Le régime iranien a procédé à trois nouvelles exécutions.

Exécution d’Ahmad Gashoul à Isfahan

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, le régime iranien a exécuté un homme à la prison centrale d’Isfahan le 19 mai. Il s’agit d’Ahmad Gashoul, 21 ans, qui a été condamné à une peine de qisas (châtiment en nature) pour meurtre.

Une source informée a déclaré à Iran Human Rights : « Ahmad Gashoul avait tué un gardien de prison en tentant de s’échapper de la prison en novembre 2019 ».

Au moment de la rédaction de cet article, les médias nationaux ou les responsables en Iran n’ont pas signalé son exécution.

Selon les données recueillies par Iran Human Rights, au moins 183 personnes ont été exécutées pour meurtre en 2021. Les personnes accusées du terme générique de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas (rétribution en nature) indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison d’un manque de gradation dans la loi. Une fois qu’un accusé a été condamné, la famille de la victime doit choisir entre la mort comme châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon.

Ayat Ghasemi-Delfani exécuté au pénitencier de Karaj

Ayat Ghasemi-Delfani, condamné à mort pour des infractions liées à la drogue et pour meurtre, a été exécuté au pénitencier de Karaj.

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, un homme a été exécuté au pénitencier de Karaj le 18 mai. Il s’agit d’Ayat Ghasemi-Delfani condamné à mort pour des délits liés à la drogue et plus tard également condamné à une peine de qisas (la loi du Talion) pour un meurtre.

Des sources informées ont déclaré à Iran Human Rights que la sentence de qisas s’appliquait à un meurtre commis en prison mais qu’il a été exécuté pour les accusations liées à la drogue.

Ayat Ghasemi-Delfani a été transféré de la prison de Rajaï Chahr au pénitencier de Karaj la veille de son exécution.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.

Selon les rapports compilés par Iran Human Rights, au moins 126 personnes ont été exécutées  à la suite d’accusations liées à la drogue en 2021, soit cinq fois plus que les exécutions liées à la drogue des trois années précédentes. Aucune des exécutions liées à la drogue en 2021 n’a été signalée par des sources officielles.

Esmail Shahbakhsh exécuté à Zahedan

Esmail Shahbakhsh, un Baloutche condamné à mort pour des infractions liées à la drogue, a été exécuté à la prison centrale de Zahedan.

Selon Hal Vash, un Baloutche a été exécuté à la prison centrale de Zahedan dans la matinée du 21 mai. Il s’agirait d’Esmail Shahbakhsh, âgé de 50 ans, qui avait été condamné à mort sur des accusations liées à la drogue.

Esmail Shahbakhsh avait été arrêté pour ces accusations de drogue en 2019 et condamné à mort par le tribunal révolutionnaire. Il avait nié toutes les accusations portées contre lui devant le tribunal.

Au moment de la rédaction du présent article, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ou les responsables en Iran.

Source : IHR

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