Les décisions erronées de Khamenei et leur résultat empoisonné

 CSDHI – Ces derniers jours, de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers l’Iran, pour protester contre les décisions de Khamenei et du régime iranien d’augmenter le prix de certains des produits les plus basiques, comme le pain et le poulet. Suite à cette décision, le régime a pris de nombreuses mesures de sécurité pour éviter des scènes de protestations nationales, à l’image de celles de novembre 2019 qui ont débuté peu après l’annonce par le régime d’une hausse du prix de l’essence.

Le peuple veut la fin du règne de Khamenei

Au cours de ces manifestations, les slogans scandés par le peuple visaient les plus hauts responsables du régime, de son guide suprême à son président. Ce seul fait montre que la principale revendication du peuple n’est plus d’ordre économique. Ce qu’il souhaite, c’est un changement de régime, car sa tolérance à l’égard de ce dernier a atteint son seuil.

Avec le recul, il est clair de voir à quel point le guide suprême du régime, Khamenei, a fait une erreur en décidant de nommer Ebrahim Raïssi comme président.

Dans son discours d’ouverture en 2022, le guide suprême a qualifié la nomination de Raïssi de « grand édulcorant de 2021 ». Cependant, depuis que Raïssi est devenu président, les échecs se succèdent. Khamenei est prêt à tout pour défendre les politiques de Raïssi. Après tout, c’est lui qui l’a placé à ce poste.

Le fait est que Khamenei a lié le destin du régime avec un nœud gordien qui ne fera qu’intensifier les protestations du peuple. La situation est telle qu’un média officiel, le Jomhuri Eslami, a appelé à la démission de Raïssi dans un article intitulé « Déclaration de grave danger », faisant référence à l’effondrement total de l’organe dirigeant et aux conditions explosives de la société.

Les forces pro-gouvernementales dénoncent les actions du Guide suprême

Le journal a écrit :  » Maintenant, même vos forces pro-gouvernementales protestent contre vos actions, et nous savons que les efforts d’un groupe de forces pro-gouvernementales pour justifier l’opposition de leurs forces sont comme s’agiter inutilement. Maintenant que vous ne pouvez pas résoudre les problèmes, écartez-vous courageusement et laissez le travail à des personnes qualifiées pour sauver la population et le pays de ce dangereux tourbillon. « 

le guide suprême savait très bien à quelles crises il allait être confronté lorsqu’il a rassemblé des candidats pour des postes élevés au sein du régime. En choisissant des personnes totalement incompétentes, des hommes bien connus pour leurs crimes et autres atrocités, Khamenei a révélé ses mauvaises intentions.

Ebrahim Raïssi, tristement célèbre pour son rôle dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, a obtenu le poste de président. De nombreux officiers des pasdarans, en poste ou à la retraite, ont été nommés au cabinet en tant que ministres ou leurs adjoints.

La plupart des responsables locaux et des gouverneurs du pays ont également été choisis parmi les commandants anciens et actuels des pasdarans. Même le pouvoir judiciaire du régime, sur ordre de Khamenei, est sous le contrôle de l’un des religieux les plus criminels, Gholamhossein Mohseni Ejei, qui a déjà arraché l’oreille de quelqu’un qui n’était pas d’accord avec lui.

Le parlement du régime est sous le contrôle de Mohammad Bagher Ghalibaf, ancien commandant des forces de sécurité du régime qui s’est vanté d’être un homme de main dans la rue, et les membres du parlement ont, une fois de plus, été sélectionnés principalement parmi les membres du Bassidj et les officiers des pasdarans. La seule raison d’un tel arrangement est la peur du régime à l’égard du peuple et de son principal groupe d’opposition, l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK), ainsi que du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).

Il y a quelques mois, Khamenei a déclaré qu’un « ennemi étranger » menaçait l’existence du régime, mais il n’a pas pu préciser qui ou quoi était cet ennemi. Dans les mois qui ont suivi sa remarque, il est évident que cet « ennemi étranger » n’est autre que le MEK et ses unités de résistance résilientes et en expansion.

Source : Iran Focus