mardi 31 mai 2022

2021 : L’Iran a commis de plus de la moitié des exécutions dans le monde

 CSDHI – Le bilan choquant du régime iranien en matière d’exécution des condamnations à mort a été mis en évidence dans un nouveau rapport d’Amnesty International (AI) publié le 24 mai 2022. Selon AI, l’Iran a exécuté au moins 314 personnes en 2019 (contre au moins 246 en 2020), soit le nombre d’exécutions le plus élevé depuis 2017, inversant une tendance à la baisse d’une année sur l’autre.

Le nombre mondial d’exécutions a augmenté d’environ 20 % en 2021 par rapport à l’année précédente.  L’Iran est responsable d’au moins 314 (soit 54 %) des 579 exécutions enregistrées dans 18 pays en 2021.

Le rapport d’AI souligne qu’avec au moins 314 exécutions enregistrées en 2021, l’Iran est en tête de la liste des pays qui appliquent la peine de mort. En Iran, en 2021, le Comité des femmes du CNRI a enregistré l’exécution de 18 femmes.

Le régime iranien, selon un rapport d’Amnesty International, viole les droits des enfants et enfreint les traités internationaux pertinents. Au moins trois condamnés qui avaient moins de 18 ans au moment du crime ont été exécutés.

En Iran, les prisonniers baloutches et kurdes représentent la majorité des victimes d’exécution. Le 7 mai 2022, une femme baloutche a été pendue à la prison centrale de Zahedan.

La Résistance iranienne a affirmé que 183 femmes étaient dans le couloir de la mort ou condamnées à des peines de qisas dans les prisons du régime, selon des documents obtenus de l’intérieur du régime des mollahs (mort selon la loi du Talion). Les personnes reconnues coupables de meurtre sont mises à mort par vengeance, quelles que soient leurs motivations.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a publié de nombreuses informations obtenues auprès du système judiciaire du régime clérical, notamment de l’Organisation carcérale, dans une série de révélations majeures.

Selon les statistiques du Bureau de l’Organisation carcérale, 5 197 personnes sont dans le couloir de la mort ou ont été condamnées à une peine de qisas. Au total, 1 366 personnes, dont 39 femmes, ont été condamnées à mort. Par ailleurs, 3 831 autres détenus, dont 144 femmes, purgent des peines de qisas ou de rétribution en nature (la loi du Talion).

Les documents mentionnent également les noms de 51 personnes condamnées à mort par lapidation, dont 23 femmes. La Force de sécurité de l’État (SSF) et le ministère du renseignement et de la Sécurité détiennent 48 559 détenus, dont 1 706 femmes, en « phase d’enquête » et sont classés « indécis ». D’après ces données, 17 190 détenus sont condamnés à plus de 15 ans de peine.

Source : Stop au Fondamentalisme

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