vendredi 20 mai 2022

Un manifestant assassiné est enterré dans le sud-ouest de l’Iran

 CSDHI – Des milliers de personnes ont participé aux funérailles d’un manifestant assassiné mardi dans la ville de Babaheydar en Iran.

Behrouz Eslami, père de deux petits garçons, a été abattu d’une balle dans la tête par un garde révolutionnaire (les pasdarans ou IRGC) lors des récentes manifestations du 15 mai à Babaheidar, dans la province de Tchaharmahal-et-Bakhtiari.

Les forces de sécurité auraient gardé le corps du manifestant assassiné pendant plusieurs jours avant de permettre finalement à la famille de l’enterrer .

Les autorités iraniennes ont ordonné à la famille de procéder à un enterrement immédiat et leur ont interdit d’organiser des services commémoratifs pour leur fils.

Mardi, les forces de sécurité ont affronté les personnes assistant aux funérailles de Pish-Ali Ghalebi Hajivandi, un homme tué par les forces de sécurité lors des manifestations du 13 mai.

Il aurait été abattu alors qu’il passait la tête par la fenêtre de sa maison pour voir les manifestations qui se déroulaient à proximité dans la ville de Dezful, dans la province du Khouzistan.

Il a été enterré dans un petit village près d’Aligudarz, dans la province occidentale du Lorestan.

Les Iraniens ont manifesté dans les rues après que les autorités ont supprimé les subventions pour le blé importé, ce qui a entraîné une hausse spectaculaire du prix du pain.

Les autorités iraniennes ont eu recours à la violence, notamment à l’utilisation illégale de gaz lacrymogènes et de coups de feu, pour écraser les protestations. On dénombre de nombreux manifestants assassinés.

Le régime a également pris des mesures extrêmes pour empêcher la diffusion des informations relatives aux manifestations. Outre la coupure de l’accès à Internet, le gouvernement a donné des instructions à différents services et institutions pour qu’ils contribuent à la censure des informations relatives aux manifestations.

Selon divers rapports, le ministère du renseignement et de la Sécurité (MOIS) a demandé aux médias d’éviter de rendre compte des manifestations et même d’utiliser des termes tels que « opération économique », « réponse violente » et « rassemblements ».

Source : Iran HRM

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