jeudi 19 mai 2022

Un prisonnier politique en grève de la faim contre une détention injuste

 CSDHI – Le prisonnier politique Vahid Bagheri a entamé une grève de la faim au pénitencier du Grand Téhéran.

Refus des autorités de lui accorder une libération conditionnelle

Vahid Bagheri a entamé une grève pour protester contre le refus des autorités de lui accorder une libération conditionnelle. Jeudi, au douzième jour de sa grève de la faim, il a été emmené en fauteuil roulant dans une clinique de la prison en raison de son extrême faiblesse. Sa tension artérielle était de 9 à 6.

Les médecins ont renvoyé Vahid dans le service des prisonniers politiques sans prendre de mesures particulières.

Ayant purgé près de 20 mois de sa peine, le prisonnier en grève de la faim peut bénéficier d’une libération conditionnelle.

Cependant, les autorités judiciaires l’ont privé de ses droits parce qu’il a refusé de coopérer avec elles.

Dans une série de tweets, l’ancien prisonnier politique Arash Sadeghi a déclaré qu' »au cours des 20 derniers mois, les interrogateurs de la sécurité ont proposé à Vahid de coopérer à trois reprises. Il a refusé d’accepter la demande des interrogateurs. »

Des aveux obtenus sous la pression

Rasoul Bagheri, le frère du prisonnier, a déclaré à la chaîne Telegram Emtedad affiliée au régime que « lors de l’examen des documents de l’affaire de mon frère, il a été acquitté de « conspiration contre le régime » par la deuxième branche du district 33 de Shahid Moghaddasi. Mais sur la base des aveux obtenus sous la pression d’autres détenus contre mon frère, le juge Moghiseh l’a condamné à cinq ans de prison uniquement sur la base de ces aveux illégaux », a-t-il déclaré.

« Les détenus ont été contraints de faire des aveux contre mon frère », a-t-il ajouté.

« Malheureusement, mon frère s’est vu refuser l’accès à un avocat. Seuls les avocats approuvés par le pouvoir judiciaire ont été autorisés dans cette affaire. Les avocats agréés n’ont toutefois pas accepté un prix inférieur à 100 millions de tomans pour leurs salaires en 2019, ce que nous ne pouvions pas nous permettre », a-t-il poursuivi.

Le prisonnier politique en grève de la faim, condamné en 10 minutes

Rasoul Bagheri poursuit : « Le juge Moghiseh n’a même pas parlé à mon frère et l’a condamné à 5 ans de prison en 10 minutes. Après que nous ayons fait objection à ce jugement et que nous l’ayons poursuivi devant la branche 33, le même verdict a été confirmé à nouveau. »

Le prisonnier politique Vahid Bagheri, qui a récemment été envoyé en congé après avoir purgé 19 mois de sa peine, est retourné en prison après s’être vu refuser la libération conditionnelle.

« Je suis le soutien de deux familles, pourquoi devrais-je encore être en prison pour avoir participé à des manifestations ? », avait-il, auparavant, déclaré dans une lettre.

Le prisonnier politique Vahid Bagheri, 33 ans et père de deux enfants, a été arrêté par les forces de sécurité lors des manifestations de novembre 2019, puis transféré au pénitencier du Grand Téhéran après un interrogatoire.

Il a finalement été condamné par la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, dirigée par le juge Mohammad Moghiseh, à six ans de prison pour « propagande contre l’État et la société et collusion contre la sécurité nationale. »

Le prisonnier politique Vahid Bagheri, en grève de la faim, devrait purger cinq ans derrière les barreaux en vertu de l’article 134 du code pénal islamique, qui permet aux accusés de ne purger que la peine la plus longue dans les cas de condamnations multiples. Vahid Bagheri avait déjà été empêché d’assister aux funérailles de son frère.

Source : Iran HRM

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