dimanche 23 juin 2024

Condamnation de 40 prisonniers à une peine de 2 à 12 ans de plus, au fouet et au paiement du prix du sang dans un simulacre de procès

 Dissimulation du massacre des détenus de la prison d’Evine en octobre 2022 par les forces répressives lors du soulèvement national

Le 18 juin 2024, lors d’un simulacre de procès devant la section 1148 de la Cour pénale, la justice des mollahs a condamné quarante détenus de la prison d’Evine pour l’accusation ridicule d’avoir participé à l’incendie des quartiers 7 et 8 à la date du 15 octobre 2022. Ils ont été condamnés à des peines de 2 à 12 ans supplémentaires, à des coups de fouet et au paiement du prix du sang. L’objectif était clairement de dissimuler l’assaut criminel des forces répressives dans cette prison pendant le soulèvement national, assaut qui avait entraîné de nombreux morts et blessés.

Les familles de ces victimes ont depuis lors exigé l’identification des responsables de l’assassinat de leurs proches et leur sanction.

Dans ce simulacre de procès, au scénario préétabli, il était prévu d’accuser 40 détenus de l’incendie et de la mort des prisonniers. Cependant, les familles des victimes ont protesté contre cette accusation complètement fausse pendant le procès. Un parent a déclaré : « Mon enfant a été tué de trois balles ». Plusieurs familles ont déclaré : « Nos enfants ont suffoqué à cause des gaz lacrymogènes et de la fumée. Ils ne nous ont même pas rendu les corps de nos enfants, ils les ont enterrés eux-mêmes. Nous n’avons rien à reprocher aux détenus, ils étaient les amis de nos enfants ». Face à ce double déshonneur, le régime a ajourné le procès et communiqué le lendemain les condamnations aux avocats des détenus.

À l’issue de ce procès par contumace, 40 détenus ont été condamnés collectivement à 251 ans et 8 mois de prison supplémentaire, à 5 032 coups de fouet et au versement du prix du sang aux familles des victimes. Qassem Mohammadi a été condamné à 12 ans. Alireza Valinia, Saïd Khodapour Afkariz, Massoud Parchami, Gholamhossein Hashemi Siavashani, Jalal Nasrollahi, Erfan Zarif ben Kazem, Majid Roshan Nejad, Mohammad Garavand, Sassan Zamani, Ahmad Reza Konani, Sobhan Moazen Zadeh, Ayoub Emami Zadeh, Sina Mirzaï, et les prisonniers politiques qui soutiennent l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran, (OMPI), Meyssam Dehban Zadeh et Loqman Aminpour, ont également été condamnés à 8 ans et 8 mois chacun, ainsi qu’au fouet, pour des accusations fabriquées de « destruction de biens publics », « troubles de l’ordre carcéral » et « désobéissance aux ordres d’officiers ». »

La Résistance iranienne a révélé les détails de ce crime majeur dans cinq communiqués publiés entre le 15 et le 22 octobre 2022. Ces déclarations révèlent que dans la soirée du samedi 15 octobre, la Garde Spéciale de la prison et les forces connues sous le nom de NOPO (unité spéciale du Corps des gardiens de la révolution) ont attaqué les détenus des quartiers 7 et 8 de la prison d’Evine en raison de leur soutien au soulèvement. Ils les ont agressés avec des gaz lacrymogènes, des matraques et des tirs de balles réelles et de chevrotine. Les éléments criminels de la NOPO ont jeté des détenus du toit. Les agents criminels ont visé les détenus dans la cour depuis le toit à tir de balles réelles et de balles à plomb. Ils ont attaqué le quartier 8 des prisonniers politiques, avec des balles réelles et des plombs et ont tiré des gaz lacrymogènes dans le quartier, provoquant des suffocations.

La Résistance iranienne appelle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, son Haut-Commissaire et les autres organes compétents de l’ONU, l’Union européenne et ses États membres, à condamner ce simulacre de procès et les nouvelles peines de longue durée pour les détenus. Elle réitère la nécessité d’envoyer une mission d’enquête internationale dans les prisons iraniennes pour y rencontrer les détenus, en particulier les prisonniers politiques.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 juin 2024/CNRI 

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