samedi 8 juin 2024

Deux lettres adressées au journal Le Monde par le porte-parole de l’OMPI pour la presse

 Deux lettres adressées au journal Le Monde par le porte-parole pour la presse des Moudjahidine du Peuple d’Iran Afchine Alavi Paris, 4 et 6 juin 2024

Monsieur le directeur de la publication, Louis Dreyfus
Monsieur le directeur délégué de la publication, Jérôme Fenoglio
Madame la directrice de la rédaction, Caroline Monot
Le Monde
67-69 avenue Pierre Mendès-France
75013 Paris
Auvers sur Oise, le 4 juin 2024

Monsieur le directeur de la publication,
Monsieur le directeur délégué de la publication,
Madame la directrice de la rédaction,

Je viens d’avoir la surprise de recevoir un mail de Mme Ghazal Golshiri. La moindre connaissance de la déontologie du journalisme impartial, suffit pour comprendre que Mme Golshiri fabrique un dossier à l’encontre de notre mouvement, en prenant le temps de sélectionner des « témoins » – pour la plupart identifiés du fait de leurs liens avec les services de renseignement des mollahs – afin de concocter cette pseudo « enquête ». Une fois chose faite, elle nous place devant un ultimatum de 48 heures pour apporter des réponses à une séries d’accusations maintes fois répétées par le pouvoir clérical en Iran ces dernières décenniesSes interrogations ne sont-elles pas en soi révélatrices d’un préjugé bien arrêté. En ne tenant jamais compte des droits de réponse de l’OMPI et du CNRI, elle nous fait penser aux réquisitoires échafaudés par les inspecteurs des dictatures du chah et des mollahs, qui prenaient l’habitude de lancer une salve de questions au visage du prisonnier, tandis que l’issue était connue d’avance. Au sujet des questions qui intéressent Mme Golshiri, le régime iranien a publié jusqu’à présent 646 livres et 1058 films et soi-disant documentaires pour accuser faussement l’OMPI.

Dans ce qui suit, je reviendrai sur certains documents apportant des réponses à ces mensonges et autres accusations.

Je vous dis ma surprise puisque depuis le temps où Mme Golshiri faisait ses pérégrinations en Iran, pour vanter les bienfaits des mollahs « modérés » avant d’en être déçue, elle avait pris soin de bloquer mon compte officiel sur le réseau social tweeter devenu X. Je ne l’avais pourtant jamais abordée nulle part, pas même sur les réseaux sociaux, me méfiant des journalistes iranien(e)s qui continuent à fréquenter le pays et sont donc soumis aux pressions du régime, risquant de céder au chantage des mollahs. C’est donc avec curiosité que je me demandais quel genre de journaliste elle pouvait être pour se priver sans raison des informations d’une opposition qui se trouve au centre de son attention professionnelle. Etait-ce par pur amateurisme où partage-t-elle la même haine des mollahs contre la Résistance iranienne ? L’expérience m’a amené à comprendre que l’on ne peut sympathiser à la fois avec les enturbannés, même soi-disant réformateurs, et les Moudjahidine du peuple. Pendant toutes ces années Mme Golshiri – qui n’a qu’une connaissance très limitée de l’OMPI, puisqu’elle s’est privée d’informations directes – n’a jamais manqué une occasion pour nous dénigrer.

En voici quelques exemples :
– 1. Le 2 janvier 2018, en pleine confrontation entre les manifestants et les forces de répression pendant le soulèvement, et alors que de nombreux militants de l’OMPI se font tuer ou emprisonner, elle attribue à une déçue, comme elle, de Rohani, la phrase suivante : « Je regrette d’avoir voté pour Rohani. Je n’ai pas d’espoir dans l’avenir et je vais continuer à manifester. Mon seul malaise, c’est de voir que cela plaît aux Moudjahidin [du peuple, organisation d’opposition en exil] et au fils du chah [déposé par la révolution de 1979], que je déteste tant. »
En un mot le sosie de Mme Golshiri explique qu’il n’y a pas d’espoir, et peu importe puisque le malaise n’est pas le régime, il est ailleurs. Et cependant elle met sur un pied d’égalité, l’OMPI (qui résistent depuis quarante ans contre la tyrannie religieuse avec de si grands sacrifices) et l’héritier de la dictature monarchique.
– 2. Le 3 mai 2022 lors du procès du bourreau Hamid Noury en Suède qui fut l’assassin de nombreux prisonniers Moudjahidine du peuple et d’autres militants, dont mes proches, elle omet délibérément des réalités évidentes traitées dans ce procès, laissant planer la confusion sur l’origine du massacre. Mon collègue Behzad Naziri, prisonnier politique torturé dans les prisons de Khomeiny (1982-1985), rescapé de prison et ancien journaliste de l’AFP à Téhéran, a répondu dans une lettre, le 5 mai 2022. Mme Golshiri n’en a pas tenu compte. Il relevait les multiples fautes et erreur de l’article, soulignant par exemple que « c’est un fait historique que la grande opération militaire de l’OMPI à l’intérieur du territoire iranien en 1988, a eu lieu du 25 au 28 juillet et non pas au mois d’août comme indiqué dans l’article. De plus, l’ayatollah Montazeri, le dauphin déchu de Khomeiny, cité en référence par l’auteure, et le rapport d’Amnesty International de décembre 2018 sur ce sujet, précisent que l’exécution en masse, autrement dit l’extermination des prisonniers politiques appartenant à l’OMPI, a été un projet planifié dans les années précédant l’été 1988 et non pas une réaction du pouvoir en place à l’intervention de l’Armée de libération nationale (ALN) de l’OMPI en Iran. Les prisonniers avaient même été catégorisés dans cette intention de purge bien avant cette date ». Ces détails ne semblent pas avoir la moindre importance pour Mme Golshiri.
– Concernant le « héros » de l’article, un certain Mesdaghi, M. Naziri précisait : « La popularité des Moudjahidine du peuple parmi les Iraniens ne pourrait se mesurer à l’aune des fluctuations du nommé Iraj Mesdaghi. La haine hystérique exprimé publiquement par cet individu à l’encontre de l’OMPI et son leadership et les nombreux témoignages de ses compagnons de cellule sur ses actes de collaboration répétés avec les interrogateurs et les tortionnaires en prison, laissent peu de doute sur ses liens tacites avec les services de renseignement du régime des mollahs ». Est-ce un hasard si pour décrire les crimes du bourreau, Mme Golshiri est allée interroger le loup déguisé en agneau, ou bien il lui suffisait de dénigrer lui aussi les Moudjahidine du peuple pour captiver l’attention de l’auteure ?
– 3. Lors du soulèvement de 2022, alors qu’à Berlin les Iraniens défilent massivement en démontrant une solidarité impressionnante, Mme Golshiri, qui préfère diviser, comme le veulent les sbires de Téhéran, écrit le 24 octobre 2022 : « Ce groupe d’opposition (l’organisation des Moudjahidin du peuple – MKO) est détesté par beaucoup d’Iraniens, qui ne lui pardonnent pas d’avoir mené une attaque militaire contre l’Iran depuis l’Irak à la fin de la guerre entre les deux pays (1980-1988) ».
Le 28 octobre 2022, le CNRI répond à l’article : « Il est étrange que l’auteur utilise pour nommer l’OMPI, une abréviation employée exclusivement par la dictature religieuse des mollahs et ses acolytes : MKO ». L’opération de l’OMPI en 1988, visait le renversement du régime des mollahs, aujourd’hui désiré par l’ensemble des Iraniens. Comment croire Mme Golshiri disant que les Iraniens ne pardonnent pas à l’OMPI d’avoir tenté de renverser la dictature qu’ils veulent tous aujourd’hui renverser ?! C’est bien complexe de suivre sa logique.

On peut en dire long sur le parti pris de l’auteure. Avec tous ces antécédents, l’interrogatoire que m’a adressé Mme Golshiri n’est qu’une insulte à la raison.

Vous savez peut-être que depuis novembre 2023, le régime des mollahs a mis en scène un procès par contumace de 104 membres de l’OMPI et du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), les accusés se trouvant depuis des dizaines d’années à l’étranger. Les verdicts de ce simulacre de procès en cours, sont décidés d’avance et l’objectif est de préparer le terrain à des actes de terrorisme et tenter d’obtenir l’extradition des personnes visées.

Par expérience, ces diffamations extrêmes contre notre mouvement ouvrent la voie à des actes de terrorisme par les mollahs. J’attire votre attention sur la tentative d’assassinat, à Madrid, en novembre 2023, de M. Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président du Parlement européen, pour son soutien à la Résistance iranienne et sur deux attaques terroristes avec tirs à balles réelles contre un bâtiment appartenant aux sympathisants de l’OMPI en mai et juin 2023 à Saint-Ouen-l’Aumône (95).
Il est donc surprenant que simultanément à ce procès à Téhéran, Mme Golshiri qui a si longtemps ignoré l’OMPI, s’intéresse à ce mouvement, répète les mêmes accusations mensongères que le régime, et pose les mêmes questions que posent à ce procès les bourreaux de Téhéran et les interrogateurs !

A travers cette « enquête » contre l’OMPI, Mme Golshiri veut marcher sur les pas des investigations menées par le malheureux juge Bruguière durant près de 14 ans, dès le 17 juin 2003, avec 189 arrestations et un dossier de plus de 100.000 pages, pour des « raisons d’Etat » au profit d’un rapprochement avec le régime iranien. Résultat final de cette enquête reprise par le juge d’instruction Marc Trévidic : un non-lieu total et définitif. Je vous invite à regarder à ce sujet le livre intitulé « Si vous le répétez, je démentirai », de Jean-Claude Maurice, ancien rédacteur en chef du JDD qui avait été témoin du marchandage en avril 2003 entre le ministre français des Affaires étrangères de l’époque et son homologue iranien. Par ailleurs Yves Bonnet, ancien patron de la DST, écrit dans « le grand complot » les détails de cette affaire honteuse. Le dossier fabriqué par le juge Bruguière était nourri par des « témoins » semblables à ceux de Mme Golchiri. Ils lui étaient présentés par un homme qui s’est avéré être un agent du Vevak dénoncé dans les révélation du livre d’Yves Bonnet (le Vevak). Mais ces soi-disant témoins ne lui ont été d’aucun secours.

Les accusations portées par Mme Golshiri à l’encontre de notre mouvement sont les mêmes produites avant les bains de sang contre les camps d’Achraf et Liberty en Irak, dans une collaboration parfaite entre la Force Qods des Pasdarans et le Premier ministre irakien de l’époque (Al Maliki) dans le but d’un marchandage avec le régime iranien. Les preuves ont été rendues publiques plus tard. Bien évidemment pendant ces massacres des membres de l’OMPI de 2009 à 2016, Mme Golshiri ne s’est guère intéressée à ce qui se passait à Achraf. C’est seulement aujourd’hui qu’elle se pose des questions.

Mme Golshiri évoque deux vieux rapports biaisés et orientés contre l’OMPI. Celui de HRW en 2005 et celui de la RAND Corporation en 2009. Il est aujourd’hui clairement établi pour tout le monde que ces rapports ont été rédigés par des gens en relation avec le régime iranien dont on connait aujourd’hui les noms et les liaisons et avec des objectifs purement politiciens. Il aurait été facile de lire les deux contre rapports qui répondaient à ces accusations mensongères :
1. Les Moudjahidine du peuple d’Iran, rapport de mission d’enquête – rédigé par l’intergroupe des Amis d’un Iran Libre au Parlement Européen qui démontre la supercherie du rapport de HRW
https://www.editions-harmattan.fr/livre-les_moudjahidine_du_peuple_d_iran_rapport_de_mission_d_enquete_paulo_casaca_andre_brie-9782747593847-20363.html
2. Fabrication d’un désastre – Comment un rapport partial et inexact de la RAND Corporation met des vies en péril, bafoue le droit international et trahit ses propres valeurs, de Neil Livingstone Executive Action. LLC

Si Mme Golshiri avait lu ces ouvrages, et n’avait pas une mission à accomplir, elle n’aurait jamais répété ces accusations mensongères.

La raison d’être du faux rapport de la RAND Corporation servait par exemple à remettre en question le statut de personnes protégées par la 4ième convention de Genève accordé aux membres de l’OMPI à Achraf. Le gouvernement américain avait besoin de ce rapport pour se désister de ses engagements sur la protection d’Achraf et de ses habitants jusqu’à la détermination de leur sort. D’où l’existence de ce rapport. Cela permettait à Washington d’abandonner ses responsabilités et de transférer la protection d’Achraf au gouvernement irakien qui était sous influence de Téhéran. Le résultat a été la mort de 177 membres des Moudjahidine du peuple, dont 27 en raison de l’embargo médical et le reste tué par balles et explosifs. 1500 autres ont été blessés dont des centaines avec handicaps à vie. Neuf ont été kidnappés et leur sort reste inconnu.

Contrairement aux affirmations qui veulent minimiser l’impact de l’OMPI en Iran, le régime des mollahs qui connait l’importance de ce mouvement, déploie toutes ses forces pour l’éliminer, y compris dans ses pourparlers avec les gouvernements comme en témoigne cet article du Wall Street Journal :

Ne vous y trompez pas, le ministère du renseignement des mollahs est à la recherche de pays et de personnes vulnérables pour véhiculer ces accusations et faire avancer ses objectifs.

C’est pourquoi ce genre de stratagème avec les médias et les journalistes se répètent, particulièrement à l’approche des moment sensibles comme les présidentielles. La vulnérabilité du régime le pousse à frapper son opposition principale. Pour l’anecdote, en 2017, à la veille d’une autre présidentielle en Iran, c’est le journaliste du Point qui fut mis sous pression par Téhéran pour sortir un article à charge contre l’OMPI.

J’attire votre attention sur le fait qu’une des conditions du pouvoir iranien pour accepter des journalistes occidentaux est de participer à la diabolisation de l’OMPI ou du moins à son boycott médiatique. Plus son animosité envers l’OMPI est grande, plus la liberté d’action du journaliste en Iran sera grande. C’est une méthode connue depuis des décennies.

Voici le cas du Point expliqué deux ans plus tard par le journaliste en question, je peux vous en citer beaucoup d’autres :
Le journaliste Armin Arefi a déclaré, dans une interview, sur le site-web de l’Opinion (le 5 février 2019) à propos du contrôle des journalistes en Iran, qu’un agent du régime nommé Nejati, lui avait proposé de rencontrer des responsables d’une ONG iranienne qui étaient d’anciens membres de l’OMPI. Ce journaliste a expliqué à Nejati : « Ecoutez, je veux bien les voir, mais je ne vous garantis pas d’écrire quoi que ce soit sur eux. Je l’écrirai si je peux avoir leur point de vue ici à Paris – que je n’aurais jamais. À ce moment-là, Monsieur Nejati se sert de cette carte pour me faire pression : mais où est ton article sur les moudjahidines du peuple ? Je t’avais dit justement que ce serait bien, ça servirait ton cas d’écrire quelque chose sur eux !
Et moi de lui rappeler que n’ayant pas eu l’autre point de vue, je ne peux pas le faire. Et ça devient une sorte de chantage aux moudjahidines du peuple. Au bout d’un moment je me fâche, en disant que je suis là que pour effectuer mon métier de journaliste, notamment pour traiter de l’actualité en Iran et que cette question des moudjahidines est le dernier de mes soucis… »

Ces gens que Mme Golshiri présente comme des « membres », des « témoins consultés » ou « témoins interrogés » et qui répètent tous la même chose, sont exactement les mêmes à s’être présentés à d’autres journalistes. Il s’agit d’agents notoires du régime des mollahs. Comment se fait-il qu’aucune des centaines d’autres personnes ayant vécu un temps dans les rangs de l’OMPI et qui se trouvent actuellement en France ou en Europe, n’aient pas été approchées ou interrogées. « Ces témoins consultés » tombent-t-il du ciel ou sont-t-ils envoyés par le régime des mollahs dans les bras de Mme Golshiri ?

Le 26 mars 2019, une dépêche de l’agence AP relate les mensonges de ces gens au magazine Der Spiegel, à la lumière d’un procès à Hambourg :
“A German court has ordered weekly magazine Der Spiegel to pull passages from an article that said an exiled Iranian opposition group engaged in « torture » and « psychoterror, » saying the article didn’t support the allegations. The Hamburg state court said in its ruling that it would fine the magazine 250,000 euros (about $282,000) if the passages about a Mujahedeen-e-Khalq camp in Albania weren’t removed.
The ruling came at a difficult time for Spiegel. An internal investigation revealed in December that a star reporter for the magazine fabricated parts of multiple stories”.

Les agents du Vevak appelés aussi les « transfuges des Moudjahidine du peuple »

Les agents du ministère du Renseignement des mollahs qui se présentent comme des « dissidents » ou des « ex-membres de l’OMPI », ne sont qu’une poignée de salariés des services de renseignement du régime iranien. La plupart ont déjà été dénoncés par la Résistance iranienne avec documents et preuves à l’appui. Voir à ce sujet :

Il est fort utile de voir comment le régime de Téhéran manipule et s’infiltre jusque dans des organes de décision en Occident, et des Think Tanks pour répandre la désinformation que dénonce un rapport au parlement européen sur l’IEI, Iran Experts Initiative.

Le Washington Post du 2 juin 2024 expliquait comment le régime procède jusqu’au recrutement de journalistes au sein des médias pour répandre de fausses informations sur l’OMPI.

Les organes de sécurité de pays européens attestent de cette réalité :

–           En Allemagne la direction de protection de la constitution et les services de sécurité allemand dans les différents Etat depuis 1997 à nos jours précisent à maintes reprises dans ses rapports annuels que les principales cibles du ministère du renseignement iranien (Vevak) sont l’OMPI et le CNRI, par la collecte de renseignement sur eux et la diffusion de fausses informations à leur sujet. Cet organe insiste constamment depuis 2000 sur le fait que le Vevak recrute d’anciens membres de ces organisations et s’efforce de collecter des renseignements sur leurs activités, leurs structures et leurs cadres dirigeants. De plus, le Vevak tente d’affaiblir la position de ces organisations par divers moyens et en focalisant sur elles sa désinformation.

–           Le bureau de protection de l’Etat de Westfalen précise dans son rapport de 2017 : « ces agents procèdent à de l’espionnage, la diffusion d’information erronées, et au recrutement de nouveaux espions. Dans les quatre dernières années en particulier, ils espionnent les membres de l’opposition iranienne qui ont été transférés de l’Irak vers l’Europe dans le cadre d’un projet humanitaire. »

–           Dans le rapport annuel de l’agence nationale de renseignement et de sécurité des Pays-Bas, la BVD, il est précisé depuis 2000 que : le Vevak s’efforce de collecter le maximum de renseignement sur l’OMPI par le biais « d’anciens membres » : les agents du Vevak sont tenus de diffuser de fausses informations sur l’OMPI et ses membres. De cette manière, ils s’efforcent d’affaiblir l’OMPI et de discréditer les actions sociales et politiques de cette organisation. Le Vevak s’efforce de diaboliser l’OMPI dans le pays d’accueil.

Nous sommes à la veille d’une autre présidentielle, beaucoup plus sensible qu’en 2017, puisque le régime vient de perdre en Raïssi, celui qui colmatait les brèches du système. Est-ce que cette enquête est la feuille de route d’un visa pour participer à la prochaine présidentielle ? Ou s’agit-il d’un deal plus large qui cherche à faire de l’OMPI un monnaie d’échange ?

Par son ridicule ultimatum de 48h, à la fin d’une enquête dont l’objectif est défini d’avance, Mme Golshiri a bien signifié qu’elle n’a pas besoin de réponse à ses questions. Il s’agit d’une gesticulation pour justifier les mensonges qu’elle va répandre.

Quoi qu’il en soit, avec tout le respect dû à votre journal avec qui nous avons eu des hauts et des bas, y compris dans mes discussions passionnées avec le feu André Fontaine sur la légitimité et le respect de la Résistance, je tiens à souligner que cet interrogatoire de Mme Golshiri n’est pas une méthode digne du Monde. Je suis disposé à apporter tout éclaircissement à votre journal, mais pas à une personne qui s’est compromise par son animosité et son parti pris sans limites.

Très cordialement,

Afchine Alavi

Porte-parole pour la presse de l’OMPI


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