dimanche 2 juin 2024

Sara Hossain de l’ONU déclare que la mort de Raïssi ne doit pas entraver la justice

 Dans une lettre très ferme adressée au régime des mollahs, Sara Hossain, présidente de la Mission internationale indépendante d’enquête des Nations Unies sur l’Iran, a insisté sur le fait que la mort récente d’Ebrahim Raïssi n’éclipsera pas les graves violations des droits de l’homme commises par Téhéran. La Mission d’établissement des faits, créée à la suite de la résolution S-35/1 du Conseil des droits de l’homme en réponse à la détérioration de la situation des droits de l’homme en Iran, en particulier concernant les femmes et les enfants, a publié des conclusions alarmantes après une enquête d’un an.

Les conclusions de la Mission, publiées le 8 mars 2024, mettent en lumière des violations massives et graves des droits humains lors des manifestations qui ont débuté le 16 septembre 2022. Ces violations incluent des crimes contre l’humanité perpétrés lors du soulèvement de 2022.

Hossain a attiré l’attention sur la nature systémique de ces violations, soulignant qu’elles sont ancrées dans les lois et politiques du régime iranien qui contreviennent aux obligations internationales en matière de droits humains. Le rapport de la Mission d’enquête souligne les violations dans des domaines tels que l’égalité des sexes, la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique, ainsi que le recours à la torture et aux procès inéquitables.

La lettre condamne les mesures répressives du régime, notamment contre les femmes et les enfants, et exige l’abrogation des lois discriminatoires. La lettre appelle notamment à la dissolution de la « police de la moralité » et à la fin des lois sur le hijab obligatoire. Il critique également les projets de loi en cours qui menacent de restreindre davantage la liberté numérique et d’imposer la ségrégation entre les sexes, exacerbant ainsi la répression à l’égard des femmes.

La lettre de Hossain appelle spécifiquement à :

L’abrogation de vagues infractions pénales utilisées pour supprimer la liberté d’expression et de réunion.

L’abolition des lois sur le hijab obligatoire et d’autres politiques discriminatoires.

Des réformes juridiques pour empêcher le recours à la force meurtrière, sauf dans les situations de menace imminente.

L’interdiction de la torture et l’abolition des peines comme la flagellation et l’amputation.

Accès accru à la surveillance internationale des centres de détention.

La cessation des restrictions injustifiées sur l’espace numérique et les activités en ligne.

Source:NCRI 

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