jeudi 4 décembre 2014

Iran: 43 exécutions en neuf jours

                     Iran: 43 exécutions en neuf jours
Dont trois publiques, la pendaison d’au moins trois jeunes, dont un âgé de 14 ans lors de son arrestation, et de deux femmes
A la suite de l’échec des négociations nucléaires et de la hausse sans précédent du prix du pain, le fascisme religieux en Iran a multiplié les exécutions collectives par peur des émeutes sociales.
Avec l’exécution de 18 condamnés le 2 décembre, le nombre de pendaisons du 24 novembre au 2 décembre atteint les 43, pour la plupart effectuées clandestinement. Il s’agit pour celles qui ont été enregistrées durant cette période :
  • Le 2 décembre, onze prisonniers ont été pendus à la prison de Ghezel-Hessar dans la ville de Karadj, en banlieue de Téhéran. Une femme et son mari, ainsi qu’un ressortissant afghan figurent au nombre des exécutés. C’est la cinquième exécution collective de ces dernières semaines dans cette prison. A la suite des transferts à l’isolement de ces détenus le 1er décembre, les prisonniers du quartier n°2 de Ghezel-Hessar s’étaient mis en grève de la faim contre les pendaisons collectives et pour stopper celle de leurs compagnons de cellules. Le directeur de la prison les a menacés d’exécuter 200 personnes si le mouvement continuait.
  • Le 2 décembre, quatre condamnés, dont une femme, ont été pendus à la prison centrale d’Oroumieh (nord-ouest de l’Iran) et trois autres à la prison de Bandar-Abbas (sud).
  • Le 28 novembre, deux prisonniers ont été pendus à Ardebil (nord-ouest) et Qom (sud de Téhéran).
  • Le 27 novembre, trois prisonniers ont été pendus en public à Machad (nord-est) et dans la ville de Jaghtay, dans la même province. A peine âgé de 20 ans, le condamné de Jaghtay avait pourtant été gracié par les plaignants.
  • Le 26 novembre, cinq prisonniers ont été exécutés ensemble à la prison de Gohardacht à Karadj, deux prisonniers, dont un jeune de 23 ans, à la prison de Ghazvine (ouest de Téhéran) et un autre dans celle de Sari (nord).
  • Le 25 novembre, dix détenus ont été pendus collectivement à la prison de Ghezel-Hessar de Karadj.
  • Le même jour, Rahim Nourollah-Zadeh, un jeune arrêté à l’âge de 14 ans, a été exécuté à la prison de Tabriz (nord-ouest). Outre Rahim Nourollah-Zadeh, figurent au nombre des détenus ayant tout juste été exécutés, Fardine Jafarian, Ahad Akbari, Behnam Hakim Khani, Mohsen Moghadam qui avaient moins de 18 ans lors de leur arrestation.
  • Le 23 novembre, un prisonnier a été exécuté à la prison centrale de Kachan (centre de l’Iran)
 Dans la troisième semaine de novembre, à Tcheram, dans la province de Kohgilouyeh et Boyer-Ahmad, (sud-ouest), les forces de sécurité ont fouetté quatre personnes. Mohammad Moussavi, le chef de la police de Tcheram, a déclaré : « la sécurité publique (lire : du régime des mollahs) est la principale préoccupation des organes judiciaires, de sécurité et d’application de la loi, et ils ne lésineront pas dans la mise en œuvre de cette tâche (...) Le judiciaire ne montrera aucune tolérance. »
 Le silence et l’inaction de la communauté internationale contre les châtiments inhumains et les exécutions collectives en Iran, ont encouragé le fascisme religieux au pouvoir à les multiplier. Ce régime médiéval doit être rejeté de la communauté des nations pour ses crimes contre l’humanité et le dossier de ses crimes doit être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU. Les dirigeants de ce régime, qui sont une honte pour l’humanité, doivent être traduits en justice.

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