vendredi 12 février 2016

Iran – Protestation de Nargues Mohammadi contre le refus des autorités de la laisser parler à ses enfants


Iran – Protestation de Nargues Mohammadi contre le refus des autorités de la laisser parler à ses enfants
Nargues Mohammadi, la vice-présidente de la Ligue iranienne des droits de l’Homme, actuellement emprisonnée en Iran – a écrit une lettre au chef de l’appareil judiciaire du régime iranien dans laquelle elle a protesté contre le fait qu’elle est privée depuis sept mois du droit de parler au téléphone à ses enfants. Elle a ajouté que sept prisonnières politiques actuellement détenues dans la prison d’Evine sont privées du droit de parler au téléphone à leurs enfants en bas âge.
Dans cette lettre publiée le dimanche 7 février elle a déclaré : « Le quartier des prisonnières poétiques à Evine où il y a actuellement 27 femmes est le seul quartier de cette prison où les détenues n’ont aucune possibilité de contacter par téléphone leur famille. »
Elle a souligné que sa protestation contre cette privation de contact avec ses enfants « n’est pas seulement une protestation politique contre l’attitude de l’appareil judiciaire envers les prisonniers politiques, mais c’est aussi une protestation contre le comportement immoral des gouvernants à l’égard des citoyens de leur propre pays. »
Madame Nargues Mohammadi a demandé au chef de l’appareil judiciaire, Sadegh Laridjani : « En quoi une telle attitude à l’égard d’une mère de famille est conforme à la morale évoquée dans vos propos ? Cette attitude envers les femmes détenues n’est-ce pas une violation des droits humains ? N’est-ce pas une violation des droits des enfants ? N’est-ce pas une violation des droits des femmes ? N’est-ce pas la manifestation de la violence d’un régime contre les femmes et contre les mères de familles ? »
Précédemment, Nargues Mohammadi avait écrit une lettre au procureur de Téhéran dans laquelle elle avait affirmé que depuis le 27 juillet – date à laquelle sa fille et son fils en bas âge ont quitté le pays – les autorités ne lui ont pas permis d’avoir le moindre contact téléphonique avec ses enfants. Elle a ajouté que les autorités ont même empêché qu’elle reçoive une photo de ses enfants et lui ont dit : « Nous avons l’ordre de te traiter de cette façon ».

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