Une enquête pour le viol d'une femme de 28 ans commis par Salman Khodadai, membre du Parlement iranien, a récemment été interrompue par le procureur général qui, invoquant « son incompétence », a refusé de donner suite à l'affaire.
HRANA a beaucoup parlé des allégations de viols et d’agressions sexuelles déclarées contre Khodadadi, un membre du Parlement iranien (le Majlis) représentant de Malekan, dans le nord-ouest de l’Iran, qui préside également le Comité social du Parlement.
Dans sa longue épreuve pour réclamer que justice lui soit rendue, la plaignante, habitante de Malekan, a porté plainte contre Khodadadi auprès du procureur général du comté de Malekan. Le procureur général a maintenant décidé de ne pas donner suite à son affaire.
La jeune femme a communiqué et déposé des plaintes auprès de plusieurs organes gouvernementaux, notamment le Comité de supervision de l’éthique des membres du Parlement, le Groupe des femmes de tous les partis, le Bureau de la sécurité du Parlement iranien, le Bureau des pasdarans de Malekan, le Bureau du renseignement de Malekan, le Ministère de la Justice et le Procureur général de Malekan. Jusqu'à présent, personne n'a répondu à ses requêtes ni à sa demande d'enquête. En fait, non seulement Salman Khodadadi est toujours député et président du Comité social du Parlement iranien, mais son mandat à la tête de la Fédération de plaisance de Téhéran a également été renouvelé en août pour un mandat supplémentaire de quatre ans.
La plaignante a contacté à plusieurs reprises le Conseil des gardiens (un organe nommé par les autorités pour examiner les candidats aux élections et qui ratifie les lois adoptées par le Parlement), réceptif au début, promettant d’enquêter et même de l’aider à obtenir un avocat. Lors des contacts ultérieurs, elle a toutefois été repoussée et il lui a été déclaré qu’elle devrait trouver son propre avocat et poursuivre elle-même l’affaire par l’intermédiaire du bureau du procureur.
Les réactions du Conseil des gardiens et du Bureau de la sécurité du Parlement suscitent des inquiétudes quant à la capacité de ces organes d’exercer leurs fonctions sans parti pris, Khodadadi restant jusqu’à présent à l’abri de poursuites judiciaires.
L’opposition du bureau de la sécurité parlementaire et les contradictions du Conseil des gardiens ont contraint la victime présumée à déposer une plainte auprès du procureur général de Malekan, où elle a été interrogée pendant plusieurs heures par des agents du ministère du renseignement et des pasdarans. A l'issue de son interrogatoire, les autorités ont accepté de lancer une enquête à condition qu'elle s'abstienne de parler aux médias. Le procureur a alors accepté d’engager des poursuites contre Khodadadi.
Malgré toutes les promesses et les engagements obtenus grâce à ses multiples suivis, le Bureau du Procureur a décidé de ne pas aller plus loin en invoquant son défaut de compétence.
Source : Hrana
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