Masoud Karbasian est le second ministre du gouvernement Rohani qui va être limogé par le parlement. Il y a environ trois semaines, le ministre du Travail, Ali Rabii a également été renvoyé. Le 11 septembre, les ministres de l’Industrie et de l’Éducation seront également convoqué à répondre pour l’incapacité du système.
Après plusieurs mois de conflits entre les différents partis (concernant les luttes intestines du pouvoir), Hassan Rohani lui-même a dû répondre à des questions concernant l’économie du pays (le 28 août dernier). « Les problèmes économiques sont déterminants. Cependant, ce qui est le plus important aujourd’hui, c’est que de nombreuses personnes ont perdu leur foi dans l’avenir de notre République islamique et doutent de son pouvoir, » a-t-il reconnu.
De nombreux membres du régime admettent que la racine du problème vient de la corruption systématique pendant ses 40 années de gouvernance plutôt que des sanctions des États-Unis. Selon un membre du parlement, Qasem Mirzaei Nikou, « Les différentes façons de faire de l’argent illégalement se retrouvent dans toutes les branches du système. Leur corruption est sans fin tout comme un dragon à sept têtes… »
Plutôt que d’être influencé par des politiques légales, l’économie iranienne est principalement touchée par la corruption, les pots-de-vin et la recherche du profit. Ces derniers ne seront jamais éliminés avec quelques mises en accusation. Les membres du parlement reconnaissent eux-mêmes le fait que les problèmes actuels sont très complexes et que remplacer quelques membres du gouvernement, ou même tous ses membres n’est pas une solution.
Lors d’une réunion récente organisée le 26 août dernier, Elias Hazrati a commenté : « Nous sommes en août maintenant. Les sanctions ne seront pas appliquées avant novembre prochain et ses conséquences ne se feront pas sentir avant encore 6 à 12 mois. Par conséquent, l’inflation actuelle de 19 % qui devrait grimper à 40 % vers la fin de l’année n’a clairement rien à voir avec les États-Unis. »
Un autre soi-disant réformiste au parlement des mollahs, Mohammad Reza Badamchi, a ajouté : « Dans notre société un personne sur six est au chômage. En d’autres termes, près de 20 millions de nos jeunes qui ont entre 15 et 29 ans n’ont pas d’emploi. » (Le 29 août 2018, ISNA).
Par ailleurs, il faut noter que seulement 50 % de l’économie du pays est contrôlée par le gouvernement. Le reste est entre les mains du Guide suprême Ali Khamenei, ainsi qu’entre celles des gardiens de la révolution.
L’ancien directeur de la Banque centrale et membre du parlement, Mahmoud Bahmani, a déclaré le mois dernier : « L’équivalent de 2 ans de devises accumulé grâce à nos exportations n’a toujours pas été rendu à notre pays. Les comptes bancaires des familles des dirigeants valent plus que nos devises détenues à l’étranger. En mars 2013, le taux de liquidité était de 435 mille milliards de tomans, alors qu’aujourd’hui il vaut plus de 700 mille milliards de tomans. »
La misère économique et la corruption ne prendra fin en Iran qu’avec le renversement de la dictature moribonde des mollahs. Une perspective qui se rapproche de plus en plus de sa réalisation par le soulèvement du peuple iranien et l’action des foyers de résistance de l’OMPI à l’intérieur du pays.
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