Le rapport suivant de Human Rights Watch est un exemple et une illustration des méthodes de représailles du système actuel en Iran contre les militants étudiants qui ne demandent rien d'autre que le respect de leurs droits civils normaux et beaucoup d'étudiants talentueux sont privés l’accès à l’éducation supérieure seulement pour leur présence active aux manifestations pacifiques contre le gouvernement théocratique.
En cette période de l'année en Iran, les candidats aux études supérieures apprennent s'ils ont été acceptés dans les programmes pour lesquels ils se sont battus en fonction de leur classement national. Mais au cours de la dernière décennie, les autorités ont discrètement empêché les étudiants militants de poursuivre leurs études, marquant leur statut de candidature avec une « étoile » indiquant que leur candidature comportait « des documents manquants ».
Hier, Zia Nabavi, un étudiant qui a passé neuf années derrière les barreaux pour avoir défendu des étudiants « étoilés », a partagé sur Twitter que sa propre candidature à des études supérieures avait été étiquetée avec la mention « documents manquants » sur le site Web du centre d'examen du ministère de l'enseignement supérieur, Sanjesh.
Et cela, malgré le fait que Nabavi était classé 9ème sur des milliers d'étudiants au concours national de sociologie au début de l'été.
Lorsque le président Hassan Rohani s'est présenté en 2013, il a fortement critiqué l'administration de l'ancien président il a lourdement critiqué l'administration de l'ancien Président Mahmoud Ahmadinejad qui empêchait des étudiants de poursuivre leurs études à cause de leur activisme pacifique.
L’une des rares améliorations des droits de l’homme lors du premier mandat de Rohani a eu lieu lorsque son administration a permis à des étudiants « étoilés » de poursuivre leurs études. En examinant les plaintes des étudiants étoilés en 2013, le ministre des sciences, Jafar Tofighi, a déclaré que sur les 400 à 500 plaintes déposées par des étudiants « étoilés », 40 pourraient se réinscrire. Mais au cours des trois dernières années, plusieurs étudiants ont été prévenus par les autorités qu’ils ne pouvaient pas s'enregistrer pour poursuivre des études supérieures ou leur ont fait signer des promesses de ne faire aucun militantisme. Il semble que les ministères des sciences et de du renseignement punissent à nouveau les militants étudiants en les excluant des écoles supérieures.
En outre, depuis janvier, au moins 150 étudiants militants ont été arrêtés et les tribunaux ont condamné 17 d'entre eux à des peines de prison. L'année dernière, deux militants étudiants célèbres, Mahdieh Golrou et Majid Dori, ont organisé une grève devant le ministère des sciences pour protester contre leur interdiction, Fatemeh Saeedi, membre du parlement de Téhéran, a épaulé et aidé Golrou à retourner à l’université. Cette année, Saeedi a demandé aux personnes qui n’étaient pas autorisées à poursuivre leurs études de lui transmettre leurs informations pour qu’elle puisse assurer le suivi. Il est honteux pour l’administration de Rohani, qui a jadis célébré la réinscription des étudiants à l’université comme une rare réussite, de revenir aux mêmes mesures restrictives.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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