C’est diriger toutes les relations politiques, sociales et économiques, qui devraient favoriser le peuple, dans le cadre du système de domination du régime des mollahs.
Un capitalisme gouvernemental corrompu
L’une des manifestations de ce capitalisme gouvernemental corrompu est visible dans le secteur du logement du pays. Les banques et les riches proches du gouvernement se sont entièrement emparés de ce secteur de l’économie. D’ailleurs, ils expulsent tous les pauvres des villes.
Mojtaba Yousefi, membre de la Commission civile du Parlement, a déclaré en mars de cette année que « le prix des logements a augmenté de 700 % au cours des sept dernières années ».
Cela signifie que les riches et les puissants du régime ont augmenté le coût du logement de telle manière que personne en Iran n’est capable de vivre en ville.
La Banque centrale d’Iran a annoncé précédemment que les coûts de location avaient augmenté de 51,3 % en octobre dernier par rapport au même mois de l’année précédente.
Selon les statistiques publiées par la Banque centrale, le prix moyen du mètre carré en ville, négocié à Téhéran en août de cette année, par rapport au même mois de l’année dernière a augmenté de 34 %.
Ce taux d’augmentation n’appartient qu’à une seule année et comme l’a dit Yousefi, le logement a augmenté de 700 % au cours des sept dernières années. Cela signifie que près de 70 % des familles iraniennes vivent sous le « seuil de pauvreté en matière de logement ». Elles ne sont plus en mesure de rester dans les villes. Elles sont repoussées en marge des métropoles, selon Abolfazl Norouzi, conseiller du ministre des routes et du développement urbain.
4 millions de personnes vivent dans des habitats informels
Masoud Shafiei, chef de l’Organisation de gestion et de planification de Téhéran, a reconnu le 3 octobre que plus de quatre millions de personnes dans cette province vivent dans des « habitats informels », des « banlieues » et des « structures dysfonctionnelles », ce qui équivaut à « 31 % de la population de la province de Téhéran ».
En d’autres termes, ces 31% de la population sont en fait les victimes du projet d’expulsion des pauvres des métropoles coûteuses comme Téhéran. En outre, selon les médias iraniens, plus de 19 millions d’Iraniens sont marginalisés et souffrent de divers préjudices sociaux.
Cependant, selon Mohammad Reza Rezaei Kochi, chef de la commission civile du parlement, « il y a plus de deux millions de maisons vacantes dans les villes iraniennes. Et leur propriétaire ne les vendent pas et ne les louent pas ».
Ce qui se passe montre que le système capitaliste corrompu en Iran est organisé de manière à accélérer le projet d’expulsion des pauvres des métropoles. Si sous le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad, un nombre important de la population a été repoussé à la périphérie des villes et des métropoles avec le projet de logement Mehr qui a montré son résultat destructeur lors du tremblement de terre Iran-Irak de 2017 avec au moins 630 personnes tuées en raison de la mauvaise qualité de la construction et de la corruption du gouvernement. Cette fois-ci, dans un autre « gouvernement populiste », les personnes démunies seront expulsées des centres économiques avec le « plan de rebond du logement ».
Mahmoud Mahmoudzadeh, vice-ministre des routes et du développement urbain, a déclaré à propos de ce plan : « Nous avons préparé des plans exécutifs concernant la loi sur le saut de production et la fourniture de logements et l’objectif de construire un million d’unités par an. »
Le régime pressé de chasser les pauvres des villes
Le programme de logement du gouvernement d’Ebrahim Raïssi fait l’objet de nombreuses critiques, notamment sur l’origine du coût faramineux et sur la manière dont il est possible de construire un million de logements en un an. Le gouvernement semble tellement pressé de chasser la population pauvre des villes qu’il n’y a aucune logique ou calcul précis derrière son nouveau plan.
Les tempêtes des coûts élevés et de l’inflation du logement ont touché même les marges des villes. D’ailleurs, le prix d’achat des maisons mais aussi les loyers dans les zones métropolitaines ont fortement augmenté. Par exemple, une unité résidentielle de 90 mètres à Safadasht, Téhéran, qui en novembre de l’année dernière pouvait être facilement contractée avec une caution de 30 millions de Tomans et un loyer mensuel de 2 millions de Tomans, ce novembre, la même unité peut être achetée avec une caution de 70 millions de Tomans et un loyer de 5 millions de Tomans.
Le ministre du travail, de la coopération et de la protection sociale, Hojjatollah Abdol Maleki, a récemment reconnu que « le logement dévore 60 % des revenus d’une famille, de sorte que les gens ordinaires et la classe ouvrière ne peuvent pas se le permettre. »
Source : Iran Focus (site anglais)
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