Les familles des victimes demandent justice depuis deux ans
Depuis près de deux ans, les familles des victimes tuées lors de la catastrophe aérienne n’ont cessé de réclamer justice pour leurs proches, en dépit de la forte présence des forces de sécurité du régime iranien.
Les manifestants ont qualifié le tribunal de « spectacle honteux » qui ne juge que dix officiers de rang inférieur. Les véritables auteurs de ce crime sont les hauts responsables du régime qui ont créé les conditions propices à ce désastre.
Au cours du rassemblement, les familles des victimes ont scandé des slogans anti-régime pour souligner leur colère envers le régime et les pasdarans. À propos du guide suprême du régime, Ali Khamenei, et des mollahs au pouvoir en Iran, l’un des slogans scandés par les manifestants était « À bas Khamenei, à bas la République islamique ».
Deux roquettes des pasdarans abattent l’avion d’Ukraine International Airline
La compagnie aérienne Ukraine International Airline, volant de Téhéran à Kiev, puis vers le Canada a affrété le vol PS752. Le 10 janvier 2020, deux roquettes des pasdarans ont abattu l’avion, juste après le décollage. 176 personnes à bord, dont les passagers et l’équipage sont mortes dans le crash.
La catastrophe s’est produite peu de temps après une attaque au missile menée par le régime contre une base militaire américaine en Irak. Dans un premier temps, le régime a prétendu que l’avion s’était écrasé avant de reconnaître plus tard que les pasdarans l’avaient abattu, en raison de preuves indéniables.
À la suite de l’abattage criminel de l’avion ukrainien, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes iraniennes. Les manifestants ont appelé au changement de régime et à la responsabilisation des dirigeants du régime.
Manifestation contre le régime des mollahs
Le rassemblement de protestation a eu lieu dimanche, les familles des victimes tenant des pancartes ornées de photos de leurs proches, accompagnées de messages et de slogans qui se lisent comme suit : « Un procès sans expertise est contraire à la loi » ; « La vérité ne doit pas être sacrifiée pour des intérêts » ; et « La justice ne peut être échangée contre des réparations. »
Le commandant de la division aérospatiale des pasdarans, Amir Ali Hajizadeh, a pris la parole lors d’une réunion du Bassidj la semaine dernière. Il a tenté de faire porter la responsabilité de l’incident au pilote. Il s’est dit surpris que l’avion « ne soit pas retourné à l’aéroport » après qu’un premier missile l’ait touché.
Le régime a fini par reconnaître qu’il a intentionnellement visé l’avion
Ce n’est qu’après l’immense pression internationale qui a suivi l’incident et les preuves indéniables que le régime a compris qu’il ne pouvait plus dissimuler l’incident. Aussi, il n’a eu d’autre choix que d’admettre qu’on a visé l’avion, intentionnellement .
En mars, l’acte d’accusation l’ancien procureur de Téhéran, Gholamabbas Torki, concernait 10 personnes en relation avec l’affaire de la catastrophe aérienne. Les responsables présumés des pasdarans sont des officiers de rang inférieur. Néanmoins, les familles des victimes désignent Khamenei et les hauts responsables du régime comme les véritables auteurs du crime.
En mai, un tribunal de l’Ontario, au Canada, a qualifié l’abattage du PS752 d’intentionnel et de criminel. En juillet, l’Ukraine a déclaré que si elle ne concluait pas ses pourparlers avec Téhéran, elle porterait l’affaire devant la Cour pénale internationale.
Source : INU
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