Poursuite du rassemblement des agriculteurs à Ispahan et manifestation dans le Kohguiluyeh-Boyer-Ahmad contre la pénurie d’eau
Les agriculteurs préviennent le pouvoir : soit nous serons tués dans ce fleuve, soit vous ouvrez l’eau
Les jeunes et les gens de la tribu des Bakhtiaris ont manifesté mardi, au troisième jour des manifestations contre la pénurie d’eau à Shahrekord, capitale provinciale. Les manifestants scandaient « Nous sommes un peuple combattant, battez-vous et nous vous combattrons » et « Nous transformerons l’eau en sang ». Ils ont également souligné la nécessité de poursuivre les manifestations jusqu’à obtenir leurs revendications.
Pendant ce temps, le sit-in des agriculteurs d’Ispahan, qui continue 24/24 h dans le lit du fleuve Zayandeh Roud, est entré dans son quatorzième jour. Dans une vidéo postée sur Internet, un agriculteur prévient le régime des mollahs, dans un discours prononcé dans le sit-in, que si l’eau n’est pas renvoyée dans le fleuve, ils fermeront les routes menant aux aciéries de Yazd et d’Ispahan. « Soit nous serons tués dans ce fleuve, soit vous ouvrez l’eau », a-t-il lancé.
Le quotidien officiel Mostaqel écrivait le 22 novembre 2021 : « Les politiques erronées d’installer l’aciérie Mobarakeh en 1991 (à Ispahan) et l’aciérie Alloy en 1999 (à Yazd) ont conduit à la disparition de l’eau. En Iran, les industries sidérurgiques les plus importantes sont situées dans les régions centrales et désertiques de l’Iran ! Et cela parce que la plupart des directeurs économiques de l’Iran, en particulier dans la pétrochimie et l’acier, sont originaires de provinces désertiques comme Ispahan et Yazd. »
Un autre média officiel, Setaresobh, écrivait le même jour : « La production de chaque kilo d’acier nécessite environ 30.000 litres d’eau. Il est certain que ces industries engloutissent l’eau du fleuve Zayandeh Roud. En conséquence, en plus de l’assèchement du Zayandeh Roud, les nappes phréatiques souterraines courent également un risque élevé de se tarir. Et le niveau des plaines d’Ispahan et du Khorassan s’affaisse de 12 cm par an. »
Dans un message saluant la bravoure de la population d’Ispahan et de Chaharmahal-Bakhtiari, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré: Khamenei et les pasdarans sont les premiers responsables de la destruction de l’eau, des sols, de l’environnement, de la pauvreté, du chômage et du meurtre de 500 000 Iraniens avec le coronavirus. Il faut reprendre l’Iran à ces dirigeants criminels.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 novembre 2021
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