Nous condamnons l’exécution aujourd’hui en Iran d’Arman Abdolali, qui était âgé de moins de 18 ans au moment de son crime présumé.
Il est profondément alarmant et choquant que sa pendaison ait eu lieu, malgré les interventions de nombreuses parties sur cette affaire, notamment l’engagement direct du Bureau des droits humains des Nations unies auprès du gouvernement iranien.
L’exécution de mineur délinquant est catégoriquement interdite par le droit international des droits humains. Nous rappelons à l’Iran qu’il est tenu de respecter cette interdiction.
Nous déplorons également qu’au cours des deux derniers mois, Abdolali ait été transféré en isolement à six reprises avant son exécution prévue. Celle-ci avait été reportée à chaque fois avant d’avoir lieu le 24 novembre.
Le mineur délinquant, qui avait 17 ans au moment où il a été accusé de meurtre, a été arrêté en 2014. Il a été déclaré coupable en 2015. Nous craignons fort que son cas ne suive le modèle des enfants délinquants condamnés à l’issue d’un procès entaché d’irrégularités et sur la base d’aveux forcés.
La justice a rejugé Abdolali, en 2020 puis l’a condamné à mort une nouvelle fois en septembre de cette année. Il était également revenu sur ses aveux. Il avait affirmé que les forces iraniennes les lui avaient extorqués sous la torture.
Plus de 85 personnes sont toujours dans le couloir de la mort en Iran pour des crimes qu’elles auraient commis dans leur enfance. Abdolali est le deuxième délinquant juvénile à être exécuté en Iran depuis le début de l’année.
Nous demandons aux autorités iraniennes de mettre fin à toutes les exécutions de mineurs délinquants et de commuer immédiatement les condamnations à mort prononcées à leur encontre, conformément aux obligations internationales du pays.
Source : IHR
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