Les forces de sécurité ont arrêté Aziz Ghasemzadeh le 26 septembre 2021. C’était un jour après les rassemblements nationaux de protestation des enseignants dans 36 villes. Elles ont ensuite inspecté sa résidence et confisqué certains de ses effets personnels.
Les forces de sécurité l’ont emmené au centre de détention du Département du renseignement de Rudsar pour interrogatoire, puis à la prison de Rudsar.
Pendant sa détention, M. Ghasemzadeh n’a pas eu accès à son avocat. On l’a privé d’appeler chez lui ou de recevoir des visites. Après deux semaines, les autorités l’ont libéré provisoirement sous caution.
L’enseignant militant Aziz Ghasemzadeh doit se présenter au tribunal dans les huit jours pour se défendre des accusations de « propagande contre l’État » et de « diffusion de faussetés ».
Aziz Ghasemzadeh est le porte-parole de l’Association professionnelle des enseignants de la province de Gilan, dans le nord de l’Iran.
Aziz Ghasemzadeh a également été poursuivi en 2017 pour ses activités pacifiques.
Dans une note critique en septembre, il a écrit au sujet du plan de classement : « S’attendre à ce que le changement du système éducatif profite aux enseignants est un faux espoir. Toutefois, à mesure que les protestations se généralisent, le rapport de force peut finalement bouleverser toutes les astuces contre les intérêts des enseignants. »
Ces dernières années, avec l’aggravation de la crise économique et la propagation de la pauvreté dans les différents segments de la société iranienne, les enseignants ont organisé de nombreuses protestations, en mettant l’accent sur les difficultés de leur vie. Cependant, le régime clérical a réprimé leurs protestations au lieu de répondre à leurs demandes.
La quasi-totalité des enseignants iraniens vivent sous le seuil de pauvreté. Le seuil de pauvreté en Iran est de 14 millions de tomans. Le salaire d’un enseignant, officiellement employé par le ministère de l’éducation, est d’environ 3 à 4 millions de tomans. Le ministère ne paie généralement pas les salaires de ses enseignants pendant plusieurs mois consécutifs.
Tous les enseignants iraniens ne sont pas employés de manière permanente par le ministère de l’éducation. Environ 80 % d’entre eux travaillent sur une base temporaire et reçoivent des salaires beaucoup plus bas. L’une des principales revendications des enseignants dans leurs manifestations est l’obtention d’un emploi officiel de la part du ministère.
Source : Iran HRM
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