Lors de sa première audition, Noury, qui avait affirmé avoir été pris pour quelqu’un d’autre, a montré sa vraie nature en défendant des criminels comme le président du régime Ebrahim Raïssi, le cerveau terroriste Qassem Soleimani et Rouhollah Khomeini. Noury a également nié de manière flagrante l’existence du massacre de 1988 de prisonniers politiques, bien que ce fait ait été confirmé par les hauts responsables du régime qui ont défendu leur rôle dans ce crime contre l’humanité.
Iran : une fatwa qui a coûté la vie à 30 000 prisonniers politiques lors du massacre de 1988
Dans ses déclarations lors de sa deuxième audience, Noury a continué à ressasser les allégations sans fondement du régime contre les Moudjahidine du peuple (OMPI), dont les membres constituaient la majorité des plus de 30 000 victimes du massacre de 1988. La semaine dernière, le tribunal qui avait été transféré en Albanie a présenté des récits déchirants de membres de l’OMPI qui ont survécu au massacre de 1988.
Au début de la séance d’aujourd’hui, l’un des avocats s’est opposé à l’utilisation par Nouri du mot « Monafeghine » pour décrire l’OMPI. Le juge lui a également dit de ne pas utiliser Monafeghine, un terme péjoratif utilisé uniquement par le régime pour désigner l’OMPI.
Noury a déclaré au juge qu’il était obligé d’utiliser ce terme, car le nom de l’OMPI en Iran est interdit, et s’il dit Moudjahidine il serait arrêté une fois de retour en Iran. Il a déclaré que l’actuel chef du judiciaire du régime, Gholamhossain Mohseni-Ejei, prend cette question au sérieux. Noury est même allé jusqu’à dire au procureur que « quand vous dites Organisation des Moudjahidine du peuple, cela crée des problèmes pour moi ». Le procureur lui a dit qu’il ne devrait pas utiliser ce mot : « J’utiliserais le nom complet de l’organisation ; tu devrais aussi.
Shahin Ghobadi, porte-parole de l’OMPI à cet égard, a déclaré : « Devant le tribunal de Stockholm ce matin, le criminel Hamid Noury a explicitement souligné que le nom de l’Organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI) en Iran est la ligne rouge et quiconque mentionne le nom de l’OMPI risque d’être arrêté
Il convient de noter que Noury avait affirmé que le massacre de 1988 était une « histoire inventée et non documentée » et une « mise en scène ridicule ».
Il semble que Noury ait confondu le tribunal suédois avec les procès Kangourou en Iran ou les sinistres prisons où il travaillait. Au lieu de répondre aux questions sur ses crimes, Noury a tenté de couvrir le génocide de 1988 en ressassant les allégations sans fondement du régime iranien contre l’OMPI.
Noury est même allé jusqu’à qualifier de « fausse » la fatwa de Khomeiny à l’origine du génocide. La fatwa de Khomeiny, de sa propre écriture, souligne que quiconque soutient l’OMPI doit être exécuté.
En 230 mots seulement, Khomeini a scellé le sort de milliers de jeunes Iraniens à l’été 1988. Cette fatwa a été mise en œuvre par des « commissions de la mort » qui ont été formées principalement pour cibler les partisans de l’OMPI.
« Il est décrété que ceux qui sont dans les prisons dans tout le pays et restent inébranlables dans leur soutien aux monafeqine (hypocrites), font la guerre à Dieu et sont condamnés à mort », lit-on en partie dans la fatwa de Khomeini.
Par ailleurs, les témoignages choquants des membres et sympathisants de l’OMPI au procès de Noury sur le massacre de 1988 ne laissent aucun doute sur l’ampleur du massacre de 1988. Selon les survivants, les « Commissions de la mort » ont identifié les partisans de l’OMPI qui ont refusé de renier l’organisation. Ces prisonniers ont été immédiatement emmenés à la « salle de la mort » par Noury et d’autres agents pénitentiaires et ont été exécutés par groupes de 12 personnes.
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Simultanément au procès de Noury en Suède, les membres de l’OMPI à Achraf 3, en Albanie, ont organisé un rassemblement pour rendre hommage aux martyrs du massacre de 1988. Ils ont juré de continuer leur chemin jusqu’à l’établissement d’un pays libre et démocratique.
Le procès de Noury devrait créer un précédent pour tenir tous les criminels responsables pour leur rôle dans les violations des droits du peuple iranien. Les hauts responsables du régime, comme Raïssi -qui a joué un rôle beaucoup plus important que Noury- devraient être tenus de rendre des comptes. L’inaction de la communauté internationale pour tenir ces criminels responsables de leurs actes a entraîné une impunité systématique. Cette impunité pourrait prendre fin si les dirigeants mondiaux obligeaient le régime de rendre des comptes pour ses crimes contre l’humanité.
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