samedi 6 novembre 2021

Yasaman Aryani et sa mère, Monireh Arabchahi, ne bénéficient pas de permission de sortie

 CNRI Femmes Yasaman Aryani et sa mère, Monireh Arabchahi, sont privées de permission de sortie de prison. Les deux militantes des droits des femmes sont emprisonnées pour leur opposition au voile obligatoire imposé par le régime des mollahs en Iran.

Farzad Aryani, le père de Yasaman, a posté un fichier audio sur les médias sociaux, dans lequel il déclare : “Pourquoi les droits des prisonnières, y compris ceux de ma femme et de ma fille, ne sont-ils pas respectés ?”

“Ma femme et ma fille n’ont pas détourné d’argent et n’ont pas commis de meurtre”, a-t-il ajouté. “Elles se sont exprimées de la meilleure façon qui soit en offrant des fleurs [aux femmes lors de la Journée internationale de la femme]. Elles ne doivent pas être privées de leur droit à une permission de sortie de prison.”

Dans une autre partie de son enregistrement audio, M. Aryani a déclaré : “Au cours des deux dernières années et des sept derniers mois, ils n’ont accordé que quelques jours de permission à ma femme, Monireh Arabchahi, qui devait subir une opération chirurgicale, et à ma fille, Yasaman Aryani, qui devait subir une opération dentaire. Mais on leur a dit qu’elles ne méritaient pas d’avoir de permission de sortie parce qu’elles étaient des militantes.”

Il a poursuivi : “Les prisonnières politiques sont incarcérées pour avoir exprimé leurs opinions ou défendu les droits des gens. Même les prisonniers détenus pour des affaires de drogue ou de meurtre bénéficient de congés pénitentiaires. Cependant, les autorités pénitentiaires ne permettent pas aux [prisonnières politiques] de bénéficier de leur droit à une sortie de prison.”

Informations générales sur l’état de santé de Monireh Arabchahi

Monireh Arabchahi a bénéficié d’une permission de sortie médicale moyennant une lourde caution de 500 millions de tomans le 3 mai 2021. Elle est retournée à la prison de Katchoui le 23 juillet 2021, après avoir subi une opération de la glande thyroïde. Ensuite, sa santé s’est dégradée en prison. Le 31 juillet, elle a été envoyée à l’hôpital, mais a dû retourner en prison le lendemain sans avoir reçu de traitement médical.

Le 4 août, elle a été envoyée en congé maladie jusqu’en octobre, date à laquelle elle a été rappelée en prison sans avoir terminé son traitement.

Les efforts déployés pour obtenir un congé de prison pour Yasaman Aryani afin qu’elle puisse s’occuper de sa mère malade n’ont pas abouti.

Yasaman Aryani et sa mère, Monireh Arabchahi, doivent purger une peine de cinq ans et demi de détention pour leur opposition au voile obligatoire. Elles ont été transférées de la prison d’Evine à Téhéran, à la prison de Katchoui, à Karadj, en banlieue, le 22 octobre 2020.

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