Le nombre d’exécutions en Iran a drastiquement augmenté depuis plus de 2 ans, date à laquelle Ebrahim Raïssi a pris ses fonctions de président des mollahs en août 2021.
À la veille de la Journée mondiale et européenne contre la peine de mort, nous appelons la communauté internationale à faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin aux exécutions en Iran.
Depuis des années, l’Iran détient le record mondial des exécutions de femmes et le record du taux d’exécution par habitant parmi tous les pays.
La peine de mort est le moyen d’existence et de survie du régime clérical. Le régime iranien utilise la peine de mort comme un outil pour réprimer et réduire au silence une population mécontente, dont la majorité vit sous le seuil de pauvreté, est au chômage et privée de liberté d’expression.
Il n’est pas étonnant qu’au cours des 2 dernières années, le régime clérical ait exécuté plus de personnes qu’au cours de toutes les années précédentes. Voici quelques statistiques :
Augmentation drastique du nombre d’exécutions
Le régime iranien a exécuté 1275 personnes d’août 2021 à août 2023 sous Ebrahim Raïssi. La 1ère année, les autorités en ont exécuté 521, tandis que la 2ème année, le nombre d’exécutions est passé à 754.
Comparez cela aux 333 exécutions de toute l’année 2021, et vous aurez une idée de la fréquence du recours à la peine de mort sous Ebrahim Raïssi, l’homme de main du massacre de 1988.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des exécutions effectuées en Iran pour des motifs politiques dans les années 1980.
Le régime iranien fait partie des gouvernements qui exécutent leurs opposants. 120 000 personnes ont été exécutées en Iran depuis 1981 pour leur opposition au gouvernement, dont des milliers de femmes.
Selon les lois internationales, les femmes enceintes ne doivent pas être exécutées, alors qu’en Iran, au moins 50 femmes enceintes ont été exécutées dans les années 1980.
Des femmes ont également été exécutées en masse en 1988, lors du massacre de 30 000 prisonniers politiques en Iran.
Ebrahim Raïssi a fait exécuter 6 femmes de plus par an
D’après les données compilées par la Commission des femmes du CNRI, 118 femmes ont été exécutées en Iran entre août 2013 et août 2021, lorsque Hassan Rouhani était au pouvoir. Cela représente une moyenne de 15 femmes exécutées par an.
En revanche, sous Ebrahim Raïssi, 42 femmes ont été exécutées d’août 2021 à août 2023. Cela fait une moyenne de 21 femmes par an, soit 6 femmes de plus exécutées chaque année par rapport à l’ancien président du régime.
L’Iran est le principal bourreau des femmes
Se concentrant sur les violations des droits des femmes en Iran et sur la lutte des femmes iraniennes pour la liberté et l’égalité, le comité des femmes du CNRI marque chaque année le 10 octobre pour rappeler au monde que le régime clérical iranien est le principal bourreau des femmes dans le monde.
Le régime iranien utilise ouvertement la peine de mort comme forme de punition. Dans de nombreux cas et de manière discriminatoire, cette peine est appliquée aux minorités religieuses et ethniques, aux dissidents politiques et aux femmes.
Au mépris des lois internationales, qui recommandent d’autres formes de punition que l’emprisonnement pour les femmes en raison de leur rôle de mères et de gardiennes, les femmes en Iran sont non seulement emprisonnées mais aussi exécutées.
La Résistance iranienne a toujours appelé à l’abolition de la peine de mort et à la fin de la torture et de toutes les formes de violation des droits en Iran.
En cette journée mondiale contre la peine de mort, nous attirons l’attention sur le sort des femmes en Iran qui sont victimes d’exécutions et nous exhortons la communauté internationale à faire pression sur le régime iranien pour qu’il mette fin à la peine de mort, en particulier à l’encontre des femmes.
Nous demandons également que Ebrahim Raïssi et Ali Khamenei soient poursuivis en justice en tant que principaux responsables de la vague d’exécutions en Iran.
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