lundi 9 octobre 2023

Les Baloutches défient la répression et commémorent le massacre par des manifestations

 – En ce jour marquant les événements tragiques du massacre du 30 septembre, les valeureux Baloutches de différentes villes, dont Zahedan, Rask, Khash, Sooran et Taftan, ont fait preuve d’un immense courage en descendant dans la rue après leurs prières du vendredi. Cette manifestation de résistance a donné lieu à de violentes représailles, des coups de feu ayant retenti et des gaz lacrymogènes ayant été lancés dans les rues.

La résilience des Baloutches manifestants était évidente dans les slogans qui résonnaient dans ces villes. Les appels à la justice tels que « Mort à Khamenei », « Mort à l’oppresseur, qu’il s’agisse du Shah ou du Guide » et « Je vengerai le sang de mon frère » soulignent le profond ressentiment à l’égard du régime religieux autoritaire de l’Iran.

La ville de Zahedan a été le théâtre d’affrontements particulièrement intenses. Des agents agissant au nom du régime de Khamenei ont pris pour cible des Baloutches manifestants dans différents quartiers, faisant au moins 19 victimes, dont des enfants. L’un des actes les plus audacieux des agents du régime a été le lancement de gaz lacrymogènes à l’intérieur de la mosquée Makki. Cependant, les citoyens de Zahedan, qui n’ont pas été découragés, ont riposté par des chants puissants tels que « N’ayez pas peur, nous sommes unis » et ont réussi à faire reculer les oppresseurs.

Simultanément, des villes comme Khash, Rask, Sooran et Taftan ont fait écho à des chants similaires, les manifestants tenant tête sans crainte à la force écrasante des agents répressifs de l’État.

Prévoyant une telle résistance, le régime iranien avait déjà fortifié ses positions dans les villes susmentionnées en faisant venir des forces des provinces adjacentes. Vendredi, ces quartiers ressemblaient à des zones militarisées, avec des points de contrôle étendus, des restrictions de mouvement et une surveillance invasive par drone, en particulier pendant les rassemblements religieux.

L’interruption des services Internet dans plusieurs régions, notamment à Zahedan, a aggravé cet environnement oppressif, paralysant les communications et entravant la circulation des informations en temps réel.

Pour ajouter au climat d’intimidation, le quartier général des informations du FARAJA et l’organisation des renseignements du FARAJA ont eu recours à des menaces à l’encontre de l’ensemble de la population et notamment des Baloutches. De nombreux habitants du Sistan-Baloutchistan ont reçu sur leur téléphone portable des avertissements inquiétants les dissuadant de participer aux manifestations et les menaçant d’arrestation.

Les événements d’aujourd’hui ne marquent pas seulement le souvenir d’un jour sombre dans l’histoire récente du peuple des Baloutches, mais soulignent également son esprit indomptable et sa quête inflexible de justice. Leur résistance à la tyrannie religieuse et à la force pure d’un régime répressif témoigne de leur esprit durable et de l’appel mondial en faveur des droits de l’homme et de la dignité.

Source : Stop au Fondamentalisme/CSDHI 

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