Tavanir a souligné l’importance cruciale de la gestion de la consommation d’énergie, notant que la majorité de l’électricité iranienne est produite par des centrales thermiques alimentées au gaz naturel. La société a souligné que le maintien d’un approvisionnement stable en carburant pour ces centrales est crucial pour éviter les perturbations de la production d’électricité. « Assurer un approvisionnement continu en énergie est essentiel, et cela dépend fortement de la coopération des citoyens pour réduire leur consommation d’électricité et de gaz », peut-on lire dans le communiqué.
L’arrivée des températures plus froides s’accompagne généralement d’une augmentation de la consommation de gaz, tant pour le chauffage que pour la production d’électricité. Bien que l’Iran soit l’un des plus grands producteurs de gaz naturel au monde, il est confronté à des pénuries chroniques dues à une combinaison de facteurs, notamment le sous-investissement dans les infrastructures gazières et l’obsolescence des technologies. Malgré les vastes réserves du pays, l’écart entre l’offre et la demande se creuse, la production ne parvenant pas à suivre la hausse de la consommation.
Ce problème a été exacerbé par la baisse de la production du champ gazier de South Pars, qui représente environ 75 % de la production totale de gaz de l’Iran. Le champ a subi une pression réduite et, sans les investissements nécessaires dans de nouveaux champs ou l’entretien des champs existants, la production de gaz du pays a diminué. Cette situation a déjà eu un impact significatif sur les industries, car les usines et les complexes pétrochimiques sont souvent les premiers à être confrontés à des coupures d’approvisionnement en gaz lors des pics de demande.
La pénurie de gaz en Iran n’est pas un problème nouveau. Un rapport de 2021 du Centre de recherche du Parlement iranien a indiqué que pendant les mois les plus froids de l’année, le pays était confronté à un déficit quotidien de gaz de 227 millions de mètres cubes, ce chiffre grimpant à 315 millions de mètres cubes en février. En septembre 2024, le déficit quotidien d’approvisionnement en gaz a atteint 373 millions de mètres cubes, un chiffre qui devrait s’aggraver sans changements significatifs.
Dans sa dernière mise à jour, Tavanir a souligné la nécessité urgente pour les citoyens de réduire leur consommation de gaz et d’électricité, en particulier dans les zones résidentielles, pour aider à gérer la demande croissante. L’entreprise a noté que garantir un approvisionnement suffisant en carburant pour les centrales électriques reste une priorité, le ministère du Pétrole jouant un rôle clé. Cependant, des problèmes persistants tels que la demande croissante de gaz, le manque de nouveaux investissements dans les infrastructures et les avancées technologiques limitées ont limité la capacité du pays à répondre aux besoins énergétiques.
Au milieu de ces pénuries, les citoyens en ont ressenti les effets de première main, avec des pannes de courant dans certaines régions et une incertitude quant à la capacité du gouvernement à maintenir l’approvisionnement en énergie pendant l’hiver. Afin de calmer la panique du public, Tavanir a appelé les Iraniens à être attentifs à leur consommation d’énergie et à éviter le gaspillage, en particulier pendant les mois froids à venir.
L’appel récent de Tavanir à la conservation de l’énergie dans un contexte de pénurie de gaz révèle une pratique courante du régime iranien : blâmer les consommateurs au lieu de s’attaquer aux problèmes systémiques. Bien qu’il soit le troisième producteur mondial de gaz naturel, le régime rejette souvent la responsabilité sur le public, l’exhortant à réduire sa consommation plutôt qu’à mettre en œuvre des changements significatifs dans sa politique énergétique.
Un rapport de l’IRNA du 17 août 2022 a souligné la fierté du régime iranien de maintenir ses exportations de gaz vers les pays voisins, même pendant l’hiver froid. Le régime s’est vanté de « remplir ses obligations internationales » sans couper le gaz national et d’augmenter ses revenus pétroliers.
De même, dans un rapport de l’agence de presse officielle du régime du 6 juin 2023, Téhéran a fait part de ses ambitions de devenir un hub gazier régional, en s’engageant dans des échanges de gaz avec des pays comme le Turkménistan et l’Azerbaïdjan. Cette focalisation sur le commerce international du gaz, tout en laissant les infrastructures nationales sous-développées, aggrave les pénuries internes pendant les périodes de forte demande. Malgré cela, le régime accuse régulièrement les consommateurs d’une consommation excessive de gaz, détournant l’attention de son incapacité à investir suffisamment dans le secteur.
Cette duplicité révèle l’approche du régime : promouvoir ses réalisations internationales tout en négligeant les besoins internes et utiliser la population comme bouc émissaire de sa mauvaise gestion.
Source: NCRI
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